Robosoft veut développer son offre d'assistance à domicile

Le spécialiste de la robotique de service a les états-Unis en ligne de mire.

Avec un chiffre d'affaires passé de 3 millions d'euros en 2005 à 4,5 millions en 2008, Robosoft, leader européen de la robotique de service, n'a pas tenu toutes ses promesses en termes de développement. La faute au marché européen, qui peine manifestement à prendre son essor. « C'est l'éternel problème de la poule et de l'?uf. Pour que le secteur décolle, il faut pouvoir disposer d'une offre structurée et industrialisée. Mais celle-ci ne peut se concevoir que si le marché est capable de l'absorber », relève Vincent Dupourqué, président fondateur de l'entreprise créée en 1985 et installée sur la technopole d'Izarbel, près de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).

secteur militaire

Un problème qu'a, en revanche, résolu l'américain I-Robot, numéro un mondial du secteur. « Afin de faire basculer son activité de l'artisanat vers l'industrie, il a obtenu le soutien du secteur militaire dont les commandes lui ont permis de développer par ailleurs une offre civile industriellement performante », assure Vincent Dupourqué qui, lui, a opté pour une stratégie radicalement différente. Résultat, le marché américain de la robotique de service est bien plus effervescent que le marché européen.

Un constat qui pousse Robosoft à regarder de l'autre côté de l'Atlantique pour ses prochains développements. Depuis plusieurs années, l'entreprise a concentré ses efforts sur le secteur du transport, notamment de personnes, avec plusieurs succès technologiques et commerciaux (le parc Vulcania en Auvergne ou le Parc des expositions de Rome dans le cadre du programme européen CityMobil). Mais aujourd'hui, elle croit beaucoup à l'essor prometteur du marché, encore à créer, du robot d'assistance à domicile.

« Avec le vieillissement de la population, ce n'est qu'une question de temps. Nous sommes persuadés que le mouvement partira des États-Unis avant de toucher l'Europe », précise Vincent Dupourqué. Et pour ne pas prendre de retard, Robosoft étudie actuellement les partenariats possibles pour elle outre-Atlantique, afin de construire une offre industrialisée et marketée sur place à travers une filiale ou un joint-venture qu'elle sera amenée à créer.

Si Robosoft parvient à mener ce projet à terme, l'entreprise pourrait rapidement changer de dimension. Il lui faudra alors trouver les moyens financiers capables d'accompagner cette nouvelle stratégie ambitieuse.

Frank Audonnet, à Biarritz

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.