« Fixer dans la région la valorisation des productions locales et sécuriser les débouchés des exploitations maraîchères », tels sont les objectifs des dirigeants de la coopérative du ValNantais qui viennent d'investir 12 millions d'euros dans la construction d'un atelier de 9.000 m2 dédié à la mise en sachets de salades prêtes à l'emploi inauguré début juillet. Depuis quelques années, ce marché connaît un rythme de progression annuelle de + 8 % à 10 % et, après un tassement en 2008, les ventes se sont envolées début 2009.

Avec ses trois nouvelles lignes de fabrication, la capacité de production du ValNantais (54 millions d'euros dont 25 % à l'export avec 200 salariés) va passer de 1.200 tonnes à 4.000 tonnes de sachets de mâches, c?urs de salades, salades mélangées et jeunes pousses. Toutes les productions (mâches, poireaux, radis, salades, etc.) sont écoulées en restauration hors foyer et grande distribution (marque propre, marques distributeurs et fabricants de quatrième gamme). « Cet outil va aussi permettre un développement local de la production de salades adultes qui passera de 1.000 tonnes actuellement à plus de 7.000 tonnes au terme de la deuxième tranche », assure Philippe Gouin, le directeur.

embauches

De fait, la création de trois lignes de fabrication supplémentaires est prévue d'ici trois à cinq ans portant la capacité totale à 10.000 tonnes de salades en sachet. La moitié de l'année, l'approvisionnement sera assuré par la centaine d'adhérents de la coopérative nantaise et des producteurs locaux qui prévoient déjà de booster leurs productions. L'hiver, l'approvisionnement proviendra des producteurs du sud de la France et d'Espagne. L'emploi local va aussi en profiter puisque Philippe Gouin prévoit une centaine d'embauches (dont une grande partie d'emplois manuels) d'ici à fin 2010, pour assurer la montée en puissance de la première tranche, et autant pour la deuxième.

Ce nouvel atelier contigu aux sites de conditionnement et d'expédition des légumes de première gamme (non prêts à l'emploi) situé à Saint-Julien-de-Concelles (Loire-Atlantique) privilégie les process respectueux de l'environnement et réduit les consommations d'énergie et d'eau avec la récupération de l'eau du premier lavage de la mâche et le transport à sec des déchets de salades. Le groupe coopératif compte y transférer son siège nantais d'ici à la fin de l'année. Fabienne Proux, à Nantes