Rians lance une nouvelle gamme

Les laiteries H. Triballat ont réussi à imposer cette marque dans les rayons frais, tant dans les fromages que les yaourts qu'elle continue de diversifier.

Avec sa faisselle toujours moulée à la louche, le fromage blanc frais reste le porte-étendard des laiteries H. Triballat qui, malgré l'industrialisation d'une partie de la production, ont aussi conservé leur méthode de fabrication traditionnelle. En lançant une nouvelle gamme d'été qui s'accorde avec des entrées, des plats principaux ou des desserts, cette faisselle s'habille aujourd'hui de toutes les couleurs pour gagner de nouvelles parts de marchés. Il est vrai que cette PME familiale, aujourd'hui dirigée par Hugues Triballat, revendique depuis 1952 le même slogan : « Le terroir source d'inspiration ». Mais, en un demi-siècle, l'entreprise a vécu « une jolie histoire », selon son PDG. De fait, l'ancienne petite laiterie s'est hissée parmi les « entreprises intermédiaires » avec 265 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009, avec 1.400 salariés et surtout une marque, Rians, désormais reconnue au niveau international.

Dans le village de Rians (Cher) en plein coeur du Berry, Hubert Triballat puis son fils Hugues ont réussi à construire une entreprise qui s'est développée par rachats successifs dans les Vosges, la Drôme ou le Quercy pour fabriquer des fromages à la renommée bien établie : cabécou, langres, saint -marcellin, époisses, valençay, crottin de Chavignol, etc. Mais Triballat a pris aussi de l'ampleur à l'international avec des filiales en Espagne, aux États-Unis et en Argentine. L'entreprise compte aujourd'hui 15 sites de production avec 25 % de sa production exportée. « Notre volonté, explique Hugues Triballat, c'est la qualité et l'innovation ». Rians est désormais bien installée avec ses fromages mais aussi ses faisselles, ses yaourts, ses desserts cuisinés (crème brûlée notamment).

Une entreprise citoyenne

Avec son capital entièrement familial, la société peut se permettre de conserver des valeurs que certains trouvent « désuètes : l'épanouissement des hommes, le respect, la transparence ». Le village de Rians est d'ailleurs toujours le centre névralgique, abritant le siège social, une unité de production et le coeur logistique de la laiterie. L'entreprise maîtrise ainsi toute la chaîne de production : elle collecte elle-même 100 millions de litres de lait de vache et la moitié en lait de chèvre chaque année dans 750 fermes, produit dans ses usines et expédie avec sa propre flotte de camions. Rians se veut aussi entreprise citoyenne : « En 2009, nous étions l'entreprise qui payait le lait le plus cher aux agriculteurs car nous avons tout intérêt à soutenir et accompagner la filière laitière pour qu'elle ne disparaisse pas », insiste le directeur général, Pierre Gérier. Une politique qui permet notamment de maintenir l'approvisionnement sans recourir à l'importation de lait.

Cap sur la restauration

Face à des géants comme Danone, Senoble, Nestlé ou Yoplait, Rians s'affiche souvent dans le trio de tête avec même des positions de leader pour la faisselle ou certains desserts. Mais l'entreprise veut encore progresser : elle mise sur les yaourts ou la faisselle au lait de chèvre ou de brebis et vient de lancer une offensive pour renforcer ses positions dans la restauration. n

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