Jean Martin met les bouchées doubles en Provence

Avec sa nouvelle usine de Tarascon, le spécialiste des plats cuisinés provençaux souhaite augmenter ses ventes d'au moins 30 % en trois ans.

Avec cette usine sur laquelle nous avons investi 5,5 millions d'euros, nous disposons désormais des moyens de doubler notre production pour atteindre près de 6 millions d'unités par an, et même plus si le marché le permet », explique Jean-Louis Martin, dirigeant, avec son frère Bernard, de la société Jean Martin. L'entreprise, à l'origine du taboulé en conserve en 1978, est spécialisée dans les plats cuisinés provençaux et méditerranéens (ratatouilles, tapenades, caviar d'aubergines, etc.).

Jusqu'à très récemment, la PME s'est toujours développée sur son berceau de Maussane-les-Alpilles (Bouches-du-Rhône) où elle conserve son siège et sa confiserie d'olives. Mais faute de pouvoir franchir un nouveau cap sur la zone où elle avait construit son usine en 1996, elle s'est « délocalisée » à 17 km, à Tarascon. « L'installation s'étend sur 4.800 mètres carrés contre 1.600 mètres carrés auparavant, confie Bernard Martin. Elle va accélérer le déploiement de notre présence en France, notamment sur des régions où nous ne sommes pas encore, mais aussi à l'étranger. » Actuellement, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur représente 55 % de ses ventes.

piste américaine

En 2009, Jean Martin, qui emploie 40 salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 7 millions d'euros réparti à 80 % dans la grande distribution, 10 % dans l'hôtellerie-restauration, 5 % la vente directe et 5 % l'export. Elle vise les 10 à 12 millions d'euros à l'horizon 2013. Un directeur national des ventes a été recruté pour l'aider à entrer sur de nouveaux circuits et réseaux. Sur l'export, elle espère « revitaliser » la piste américaine qui avait enregistré des résultats prometteurs avant que la poussée de l'euro, en 2009, ne devienne trop pénalisante sur ce continent.

Apposant désormais sur tous ses produits « Créé et cuisiné en Provence », la PME s'efforce de pouvoir ajouter demain à ce label le mot « cultivé ». Ses aubergines proviennent déjà à 70 % du Grand Sud. Ses concentrés de tomates (produites dans le Sud-Est) arrivent de l'unité de transformation jouxtant son terrain, Provence Tomates. Des contrats se mettent en place avec des agriculteurs pour d'autres légumes (poivrons, courgettes, etc.). Quant aux olives, Jean Martin a investi avec le moulin Castelas, aux Baux-de-Provence, près de 1,4 million d'euros dans 70 ha d'oliveraie AOC Provence à Saint-Martin-de-Crau. « Avec 20.000 oliviers, c'est la plus grande de France en culture biologique », assure Jean-Louis Martin. La première récolte est attendue à l'automne 2011.

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