Des conciergeries à votre service

Se faire livrer au bureau des fleurs ou du champagne, voire des paniers de fruits bio n'est plus réservé aux seuls dirigeants d'entreprise.

 En témoignent ces salariés d'Axa France, d'Orange, ou encore de la SNCF qui bénéficient d'une conciergerie sur certains sites. Pratique lorsque l'immeuble est excentré, loin des commerces de proximité. Les salariés peuvent en effet y trouver un pressing et une cordonnerie. Les mieux lotis disposent même d'un service de lavage de voiture ou des soins d'esthétique et de coiffure, facturés au prix du marché, voire en dessous. Assez répandu aux États-Unis où un tiers des salariés y auraient recours (contre 1 % en France), le concept de conciergerie d'entreprise est proposé sur l'Hexagone par plusieurs opérateurs. Entre autres, John Paul, Todotoday ou encore Bien-Être à la Carte, la filiale d'Accor Services.

Fidéliser le personnel

Pour l'heure, l'activité émerge surtout dans les grandes tours de bureaux situées en périphérie des villes. Initialement proposé par les employeurs soucieux de fidéliser leur personnel, notamment quand ils décident de déménager en lointaine couronne, ce type de service est aussi proposé par des maîtres d'ouvrage. C'est, entre autres, le cas de l'immeuble de bureaux Lumières dans le quartier Bercy, à Paris, qui propose à ses locataires une conciergerie située dans le hall d'accueil. « Le coût de ce service est ventilé dans les charges locatives », explique Antoine Dumurgier, directeur général de Bien-Être à la Carte qui compte une soixantaine d'entreprises clientes, soit 350.000 personnes bénéficiaires de ses services en France. Antoine Dumurgier estime l'investissement nécessaire de 10.000 euros à 30.000 euros. Auquel s'ajoute un forfait annuel qui dépend du nombre d'heures de présence effectuées sur site. « Raisonnablement, pour 300 à 400 salariés, il faut compter un volume de 25 à 35 heures par semaine », explique-t-il. Sa société a complété son offre de conciergerie traditionnelle avec une plate- forme d'accueil téléphonique et un extranet.

Idem pour David Amsellem, directeur général et fondateur de John Pau. Lui aussi a entrepris de « dépoussiérer » ce type de services en proposant en outre une conciergerie virtuelle, disponible 24 heures sur 24. L'entreprise a développé un plateau de 40 concierges qui délivrent des services haut de gamme et à valeur ajoutée. Comme la réservation de tables dans des restaurants chics ou de places de spectacle VIP de dernière minute. Ou encore l'acquisition de livres rares livrés en main propre au bureau. « Néanmoins, 80 % des demandes concernent encore le pressing », indique l'opérateur qui recense une trentaine d'entreprises clientes. Parmi lesquelles Nestlé, Orange, SNCF, etc. Comme certains de ses concurrents, les forfaits sont calculés en fonction de la taille de l'entreprise et du temps de présence en conciergerie, ou en fonction du nombre de requêtes formulées auprès de la conciergerie virtuelle.

Commentaire 1
à écrit le 19/01/2010 à 9:10
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C'est étonnant de voir que le Pressing représente 80% des prestations demandées. Peut-être est-ce une spécificité parisienne ou alors est-ce lié à l'éventail de prestations proposées par la conciergerie. Nos bénéficiaires ont des besoins beaucoup p...

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