André Dupon, Vitamine T, le reclycleur sans complexe

[PORTRAIT] L’économie sociale et solidaire est la grande révolution copernicienne : même des sociétés anonymes « classiques », respectant les règles de l’économie de marché, cherchent du sens et une utilité sociale dans le qualificatif d’économie sociale et solidaire. Portraits de ces chercheurs de solutions nouvelles qui changent le monde.
André Dupon, Président du groupe Vitamine T / DR

« Un grand résilient guéri de son enfance en orphelinat, blanchi sous le harnais de l'éducateur social qu'il a été pendant quinze ans », c'est en ces termes qu'André Dupon, qui préside depuis 2008 le groupe Vitamine T, se décrit.

Viscéralement attaché à son Nord natal, il a été tout jeune témoin des ravages que la sidérurgie et le textile ont subis dans la région. Plus récemment, il se souvient de « seniors de plus de 50!ans qui avaient demandé à recevoir en mains propres leur lettre de licenciement, car ils n'avaient pas encore osé annoncer la nouvelle à leur famille ». C'était sur le site de l'ancienne usine Brandt Selnor de Lesquin, où Vitamine T a décidé, en 2006, de fonder une usine de recyclage de déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE). Spécialisée notamment dans les écrans plats, Envie 2E Nord, avec ses 230 emplois et ses 15 millions d'euros de chiffre d'affaires, est aujourd'hui la plus grande entreprise de recyclage au nord de Paris, et le fleuron du pôle croissance verte du groupe.

L'ancien éducateur devenu entrepreneur en rejoignant le groupe il y a une douzaine d'années est fier de ses 3#000!employés et de son chiffre d'affaires de 50 millions d'euros. Vitamine T possède une douzaine de filiales de réinsertion spécialisées dans des activités allant de la gestion du V'Lille (le Vélib' lillois, lancé en 2011) au maraîchage en passant par la déconstruction de matériel ferroviaire. Également président de l'association Sauvegarde du Nord qui s'occupe d'enfants en grande souffrance, André Dupon préside le Mouves depuis juin 2013.

Séduit par « ce jeune mouvement qui rassemble la génération Y des entrepreneurs sociaux issus de grandes écoles et sans complexe vis-à-vis de l'économie de marché », il entend y démontrer qu'il est po ssible de combiner efficacité économique et objet social, environnemental et sociétal. Et de « remettre l'entreprise à l'endroit, c'est-à-dire au service des salariés ».

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 04/12/2013 à 16:40
Signaler
relire l'article... et le titre!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.