Greenpeace dévoile les dessous toxiques de la mode

Pour sa deuxième édition, la campagne Detox 2012 organisée par l'ONG s'élargit à de plus nombreux produits textiles et plus de substances chimiques. Elle vise notamment Zara, leader du secteur, mais aussi C&A, Mango, Levi's ou Marks & Spencer.
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En 2011, la première édition de la campagne Detox lancée par Greenpeace avait prouvé son efficacité: sous la pression de l'ONG et des internautes, six marques de prêt-à-porter, dont Puma, Nike, Adidas, H&M, Lin Ning et C&A s'étaient engagées à travailler avec leurs fournisseurs pour bannir les substances chimiques toxiques.
Cette année, Greenpeace récidive. Son enquête a été menée sur une base plus large aussi bien au niveau des textiles étudiés (141 jeans, pantalons, T-shirts, robes et sous-vêtements de 20 marques différentes, achetés dans 29 pays, essentiellement au Sud) que des substances incriminées.

20 marques incriminées sur 20 marques étudiées

Bilan: deux-tiers des produits, dont au moins un par marque, contenaient des éthoxylates de nonylphénol ou NPE. Or ce produit, en se répandant dans la nature via les eaux usées, lors de la fabrication ou du lavage des vêtements, se dégrade en nonylphénol (NP), un pertubateur endocrinien qui peut dérégler les fonctions hormonales et entraîner notamment des troubles de la fertilité. D'autres substances dangereuses ont également été retrouvées dans certains vêtements, tels que des colorants azoïques et des phtalates toxiques. C&A, Mango, Clavin Klien, Zara, Metersbonwe, Jack&Jones et Marks&Spencer sont celles dont les échantillons présentaient les plus fortes concentrations de NPE.
Dans un autre registre tout aussi inquiétant, pour 25 des 140 produits, il n'a pas été possible de remonter jusqu'au pays de fabrication à partir de l'étiquette.

Haro zur Zara

Comme elle l'avait fait l'année dernière en ciblant les géants des articles de sport Puma, Nike et Adidas, l'ONG mise sur l'exposition au risque de réputation de Zara et appelle les internautes à mettre la pression sur le leader du secteur.
La meilleure façon, selon l'ONG, d'entrainer derrière elle l'ensemble du secteur dans une saine émulation... à condition de ne pas relâcher la pression. Greenpeace en profite en effet pour rappeler à Puma, Nike, Adidas et Lin Ning de s'engager à plus de transparence quant aux rejets de produits toxiques par leurs fournisseurs.

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