Les Italiens accusent les Français de les snober

Entre la France et l'Italie, les échanges sont importants mais la communication est des plus mauvaises. Entrepreneurs et politiques des deux pays multiplient les ratés, surtout dans l'épineux dossier Suez. Le groupe italien Enel a le premier beaucoup évoqué le lancement d'une OPA sur Suez au lieu de la faire. Ensuite le Premier ministre français a annoncé de son bureau la fusion de Suez avec Gaz de France. Devant le vif émoi suscité en Italie, y compris dans l'opposition de gauche menée par Romano Prodi, appelant à des rétorsions contre Paris, l'ambassadeur de France à Rome est lui-même monté au créneau en organisant une conférence de presse sur Suez et GDF. Mais entre-temps Matignon a choisi de ne plus communiquer sur le sujet. Il a ainsi refusé de livrer le point de vue qu'il avait promis publiquement au grand quotidien des affaires italien Il Sole 24 Ore (342.000 exemplaires par jour). "Monsieur de Villepin, où est passée la transparence ?", titrait récemment, ulcéré, le journal contrôlé par le patronat italien. Et Il Sole d'indiquer que Paris préfère parler à la presse anglo-saxonne, même à propos des dossiers franco-italiens. Une attitude qui fait école puisque singulièrement le président du Crédit Agricole, René Carron, a préféré il y a quelques jours dévoiler au Financial Times sa position sur la banque italienne Banca Intesa. Frank Paul Weber, à Mil
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