Les aurifères restent ternes

Les Sicav aurifères sont, sans conteste, avec les Sicav émergentes, les grandes perdantes de l'année 1995. Seules deux, Acti-Mines d'Or (BBL) et Energia (Banque Worms) enregistrent un résultat positif. C'est peu, mais déjà beaucoup mieux que l'année précédente, qui s'était soldée par un recul général et parfois sévère de certaines représentantes de ce compartiment. Rien de tel en 1995, à l'exception d'Aurécic (CIC-Paris). Mais le bilan demeure néanmoins décevant dans la mesure où les taux d'intérêt mondiaux se sont nettement détendus en 1995, et auraient donc dû logiquement profiter aux titres aurifères en l'absence de tensions inflationnistes notables. Or, cela fut loin d'être le cas, et la dépréciation du dollar, devise dans laquelle est réalisé l'essentiel des transactions, face au franc n'explique pas tout... Un bon point pour Acti Mines d'Or (BBL), habituée depuis le début de la décennie à jouer les premiers rôles dans ce compartiment et qui confirme en 1995 sa capacité à dégager un résultat positif dans un contexte peu porteur. Son secret : la véritable passion de son gérant, Jean-Bernard Guyon, pour le métal précieux et les diamants, et la forte présence d'obligations françaises dans son portefeuille. Ce recours aux obligations françaises lui permet de prendre l'ascendant sur sa grande rivale Orvalor de la Société Générale, restée fidèle, pour sa part, aux mines d'or. Déception, en revanche, pour les Sicav diversifiées (pétrole, matières premières, etc.) victimes de la chute du dollar face au franc.
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