Le Kenya risque de perdre sa crédibilité internationale

La communauté internationale a multiplié les appels pour que cessent ces violences nées de la contestation de la réélection du président Muwai Kibaki. Dans le même temps, plusieurs capitales occidentales, dont Paris, ont déconseillé les départs vers le Kenya. De son côté, l'association des tour-opérateurs français (Ceto) a décidé de suspendre jusqu'au 6 janvier 2008 les départs vers le Kenya. Pour ce pays, qui représente la première économie d'Afrique de l'Est, le tourisme est la seconde source de revenus (près de 400 millions de dollars) derrière les exportations de thé (le Kenya est le second exportateur mondial derrière l'Inde) et de fleurs coupées (250 millions de dollars de recettes, le Kenya étant le premier fournisseur de l'Union européenne).LE SOUTIEN DU FMIUne persistance de la violence risque donc d'infliger de sérieux dégâts à l'économie kényane, mais le tourisme ne serait pas le seul à pâtir du climat politique délétère qui règne dans ce pays. Après son arrivée au pouvoir en 2002, Muwai Kibaki a, malgré une présidence assez chaotique, réussi à renouer le dialogue entre son pays et les instances financières internationales. Ces dernières avaient cessé tout contact avec le régime kleptocratique de Daniel Arap Moi. Entre 2002 et 2007, le Kenya a bénéficié du soutien du FMI et de la Banque mondiale, cette dernière lui ayant octroyé en décembre un prêt de 150 millions de dollars pour l'assainissement de l'eau. Les émeutes ethniques et les sérieux doutes entachant la régularité du scrutin risquent de mettre le Kenya de nouveau au ban des nations.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.