La logique du passé est respectée

chronique du consensusJusqu'à présent, les marchés actions ont réagi de manière assez logique par rapport au passé. La baisse du S&P 500 a atteint le 9 mars dernier 56,8 % depuis son point haut, la seconde plus grande correction de l'histoire boursière américaine après celle de 1929-1932 (baisse totale de ? 86 %). Mais la structure même de l'économie américaine est tellement différente qu'il semble difficile de tirer des conclusions en examinant cette période de l'histoire. Le comportement des indices boursiers des zones ayant connu une crise financière depuis le début des années 90 est plus instructif. On a retenu quatre épisodes similaires, au Japon, en Finlande, en Norvège et en Suède. En moyenne, les indices boursiers ont corrigé de ? 60,5 % en 29 mois. La correction du S&P 500 est donc en ligne avec ces références (? 56,8 % en 20 mois). Surtout, les marchés ayant l'habitude d'anticiper, ils atteignent en général leur point bas lorsque le rythme de dégradation de l'économie est le plus élevé. Or, les actions ont entamé leur rebond en mars dernier, soit environ six mois avant le retour attendu d'une croissance du PIB. En effet, les plans de relance mis en place au quatrième trimestre 2008 devraient permettre une reprise de l'économie américaine au second semestre 2009. Les indices boursiers ont donc violemment rebondi (+ 39,8 % en 3 mois), portés par les secteurs financiers (+ 90 %). C'est un peu plus que la moyenne des rebonds constatés trois mois après le creux dans les pays qui ont connu une crise financière dans les années 90 (+ 35,5 %). Si l'amélioration des conditions macroéconomiques au second semestre peut permettre de porter la hausse du S&P 500 à 50 %, au-delà, nous estimons le potentiel limité. En effet, contrairement aux années 90, la conjoncture mondiale est cette fois dégradée dans son ensemble. Jamais, depuis les années 30, autant de pays ont été touchés par une crise financière. Les choses devraient donc se compliquer dès l'automne pour les marchés actions.les marchés ayant l'habitude d'anticiper, ils atteignent en général leur point bas lorsque le rythme de dégradation de l'économie est le plus élevé. Par Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de Prime View.
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