Le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM) a adopté hier son plan stratégique. Ce dernier aborde notamment la question ultrasensible de la privatisation d'une partie des terminaux et du personnel du GPMM. Ne seront transférées au privé que les activités conteneurs et vracs solides. Le terminal fruits et légumes, actuellement sans opérateur, fera l'objet d'un appel d'offres. Les terminaux vracs liquides (pétrole, chimie), jugés stratégiques, deviendront des filiales du GPMM, avec une présence minoritaire d'actionnaires privés. Les activités de maintenance du matériel seront mutualisées dans deux sociétés. reclassementsIl semble que sur les bassins ouest (Fos), le GPMM ne conserverait qu'une participation minoritaire alors qu'il serait majoritaire dans les bassins est (Marseille). Enfin, les activités voyageurs et réparation navale resteront placées sous la houlette du GPMM. Au total, sur les 1.500 salariés du GPMM, environ 400 passeront dans le secteur privé ou bénéficieront de mesures de reclassement.Le directeur du port, Jean-Claude Terrier, a refusé d'aborder le cas du terminal gazier GDF2 : « Ce dossier n'entre pas dans le plan stratégique, car il s'agit d'un terminal privé. » La question est pourtant loin d'être tranchée. En 2007, après des semaines de grève, un protocole d'accord avait été signé, mais la CGT et GDF-Suez en ont une interprétation différente. Le terminal, essentiel pour l'approvisionnement de la France en gaz, devait ouvrir début 2008. Sa mise en service a été officiellement retardée pour des raisons techniques, mais aussi sans doute dans l'attente de la réforme portuaire. Or, visiblement, rien n'est réglé.Depuis plusieurs années, les clients du port se plaignent des conflits sociaux récurrents. Parmi eux, Esso SAF, filiale du pétrolier américain ExxonMobil, dont le PDG, Francis Duseux, a encore souhaité hier « une solution » pour fiabiliser les opérations sur ce port.Gérard Tur, à Marseille

latribune.fr

17 Avr 2009, 1:40

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