Les « heures sup » en forte baisse au premier trimestre

emploiC'est en net recul. Comparé au quatrième trimestre 2008, le nombre d'heures supplémentaires déclarées au premier trimestre par les entreprises d'au moins 10 salariés a fortement baissé (? 11 %), selon les données du ministère de l'Emploi publiées hier. Pour les trois premiers mois de 2009, cela représente 8,8 heures par salarié à temps complet.Pour l'entourage de Christine Lagarde, ministre de l'Économie, « la baisse des heures supplémentaires au premier trimestre reflète d'abord la dégradation rapide de la conjoncture liée à la crise ». Et « confirme que les exonérations sur les heures supplémentaires au premier trimestre introduisent un élément de flexibilité sur le temps de travail limitant l'ajustement sur l'emploi en période de crise ».Outre un effet conjoncturel, note de son côté la Dares, cette « forte diminution » peut « refléter pour partie, un moindre impact au fil du temps » du recensement « avec plus de précision » des heures supplémentaires par les entreprises depuis qu'elles se sont accompagnées fin 2007 d'allégements de cotisations. Dans les mois suivant l'entrée en vigueur des mesures, la hausse des heures supplémentaires avait été assez spectaculaires, ce qui s'explique en partie par le fait que les entreprises avaient déclaré des heures supplémentaires qui étaient jusque-là au noir.« D'un trimestre à l'autre, le nombre moyen d'heures supplémentaires déclarées par salarié à temps complet diminue de 11 % au 1er trimestre 2009 par rapport au 4e trimestre 2008, après une hausse de 6,8 % entre le 3e trimestre 2008 et le 4e trimestre 2008 », note encore la Dares.Au premier trimestre 2009, le dispositif a coûté 659 millions d'euros de manque à gagner en cotisations pour la Sécurité sociale, un montant compensé par l'État et en baisse comparé aux quatre trimestres précédents, selon des données diffusées à la fin mai par l'Acoss qui fédère les Urssaf.Par ailleurs, les heures supplémentaires n'étant imposables sur le revenu, le coût total pour le budget de l'État de cette mesure avait été évalué à 4,4 milliards d'euros par an en régime de croisière. Pour 2009, le gouvernement avait tablé sur environ 750 millions d'heures supplémentaires, comme en 2008. Une estimation qui sera certainement revue à la baisse compte tenu de la mauvaise conjoncture économique. I. M.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.