Paris douche les espoirs de José Manuel Barroso

Union européenneJosé Manuel Barroso, qui espérait être reconduit à la tête de la Commission européenne dès la session inaugurale du nouveau Parlement européen à la mi-juillet, n'aura pas réussi son pari. Lors de son déplacement à Stockholm hier, Nicolas Sarkozy a fini par faire changer d'avis le nouveau président en exercice du Conseil européen, le Premier ministre conservateur suédois, Fredrik Reinfeldt, qui, dans un souci de stabilité pour sa présidence, soutenait José Manuel Barroso. Mais, dans l'esprit du chef de l'État français, il n'est pas question de se précipiter tant que le cadre institutionnel de l'Union européenne, Nice ou Lisbonne, est sujet à changement. L'entrevue entre le Français et le Suédois aura donc permis de dégager une position commune. Et Reinfeldt d'annoncer que « prendre une décision concernant Barroso au Parlement européen en juillet ne sera pas d'actualit頻. soutient totalCommentant l'annonce de son homologue suédois, Nicolas Sarkozy a souligné que « la France [soutenait] totalement et sa méthode et son calendrier, qui est le seul possible ». Barroso devra donc se faire une raison. Et si les Irlandais ratifient lors d'un second référendum le traité de Lisbonne, comme c'est probable, alors ses chances d'être reconduit à la présidence de la Commission seront nettement amoindries car il lui faudra réunir la majorité absolue des 736 députés européens, soit 369 voix, ce qui semble pour lui hors de portée car il n'a que le soutien des conservateurs. « La présidence suédoise s'est rangée au principe de réalité. C'est le Parlement qui fixe son agenda, pas les chefs d'État et de gouvernement », s'est notamment réjouie Marielle de Sarnez, du groupe libéral.
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