L'économie au c ? ur de l'agenda législatif britannique de l'année prochaine

Le rituel immuable demeure toujours aussi impressionnant : la reine, drapée de son manteau d'hermine blanc, arborant sur la tête la « couronne impériale », dépêchée spécialement de la Tour de Londres, convoque « son » gouvernement pour annoncer le programme législatif de l'année à venir. Le cérémonial en rajoute : Sa Majesté envoie un émissaire à la Chambre des communes, qui lui claque la porte au nez en signe d'indépendance. Puis, tous les parlementaires, opposition et majorité côte à côte, se rendent à la Chambre des lords pour « écouter » les grandes décisions dont ils auront à débattre.Bien entendu, la reine n'a pas eu son mot à dire. Le discours est entièrement écrit par le gouvernement. Mais cette « ouverture officielle » du Parlement n'en reste pas moins un point d'orgue de la vie politique britannique. Le discours prononcé hier par la reine, en seulement sept minutes, a donc donné la ligne directrice de l'année à venir : l'économie. « La principale priorité de mon gouvernement est d'assurer la stabilité de l'économie britannique pendant le ralentissement économique international », a affirmé Sa Majesté dès la première phrase. Seules douze lois sont annoncées, alors que dix-huit étaient initialement prévues. Gordon Brown en veut la preuve qu'il se concentre sur les difficultés financières du pays et qu'il évitera de trop se disperser.système d'aide à l'épargne Trois lois seront particulièrement importantes dans les mois à venir. La première est la réforme bancaire. Celle-ci va donner beaucoup plus de pouvoirs à la Banque d'Angleterre en cas de faillite d'une institution financière. En particulier, elle pourra lui fournir en secret des aides d'urgence, évitant ainsi la panique qui avait suivi la crise de liquidités rencontrée par la banque Northern Rock, du nom de l'institution financière finalement nationalisée en février 2008. Une autre loi va créer un système d'aide à l'épargne pour les ménages les plus pauvres. Pour chaque livre sterling mise de côté, le gouvernement britannique ajoutera 50 pence, dans la limite de 300 livres (350 euros).La troisième loi annoncée par la reine est une réforme du système d'aide au chômage. L'objectif affiché est de remettre un maximum de chômeurs de longue durée au travail. Un système de sanctions est prévu s'ils refusent de se rendre à des entretiens d'embauche. Mais la réforme, préparée en temps de prospérité, est très controversée alors que les plans de licenciements se multiplient depuis quelques mois. Paul Kenny, du syndicat GMB, prévient qu'il est « inutile » de pousser les gens vers « un travail qui n'existe pas ». La reine a aussi insisté sur l'une des obsessions de Gordon Brown : la réforme des institutions financières internationales. En particulier, elle souligne l'importance de l'Union européenne et du G20 dans ce processus. Enfin, les autres lois comprennent notamment un engagement pour supprimer la pauvreté enfantine d'ici à 2020, un durcissement des conditions pour acquérir la nationalité britannique, un effort pour rendre les salaires des hommes et des femmes plus égaux, et un durcissement de la loi contre les bars à hôtesses. Mais, maintenant que la City est en récession, ces derniers pourraient disparaître d'eux-mêmes?n ++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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