à Bercy en 2004, déjà ?

Le Sarkzoy interventionniste, prêt à prendre la place des chefs d'entreprise, ne cesse de surprendre sur ce terrain. Il y a pourtant un précédent. Nommé ministre de l'Économie en mars 2004, juste après les élections régionales, l'ex-maire de Neuilly va déployer pendant neuf mois un interventionnisme tous azimuts : alors que monte la grogne sur la hausse des prix, consécutive à l'introduction des billets en euros le 1er janvier 2002, il convoque les distributeurs à Bercy, pour obtenir de leur part des engagements de baisses tarifaires. Mais son fait d'armes, dont il fera état des mois durant, c'est le sauvetage d'Alstom : «un jeune expert m'a remis une note m'expliquant qu'Alstom était condamnée à la faillite. Je lui ai dit, revoyez votre copie, en imaginant que votre père est salarié d'Alstom ». Cette anecdote, Nicolas Sarkozy la racontera des dizaines de fois, par la suite. Ce sauvetage, grâce à une négociation rondement menée à Bruxelles, ne doit pas faire oublier son interventionnisme sur le dossier Sanofi-Aventis, dont il empêche la fusion avec Novartis. Enfin, Nicolas Sarkozy fait bouger les lignes s'agissant du statut d'EDF, dont il change la forme juridique, pour en faire une entreprise susceptible d'ouvrir son capital, opération jugée impossible par nombre de ses prédécesseurs. Peut-on parler d'interventionnisme, en l'occurrence?? Il organise plutôt le recul de l'État. Mais l'objectif reste toujours d'agir, de faire avancer les réformes. I. B.
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