Une offensive israélienne coûteuse

Hier, l'attaque la plus meurtrière depuis le début de l'offensive israélienne, menée dans le périmètre d'une des écoles de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, a coûté la vie à 40 Palestiniens. Les nouvelles victimes ont porté à au moins 635 le nombre de Palestiniens tués et à plus de 2.900 celui des blessés depuis le lancement de l'offensive le 27 décembre dernier. Côté israélien, l'armée a subi hier ses plus importantes pertes avec quatre soldats tués accidentellement. Roni Bar-On, le ministre israélien des Finances, s'est cependant voulu rassurant : « L'armée ne manquera de rien pour atteindre ses objectifs. » Autrement dit, les militaires disposeront des moyens de mener l'offensive tous azimuts engagée dans la bande de Gaza contre les islamistes palestiniens du Hamas.Pour mener à bien cette opération, Israël n'a pas lésiné en faisant appel à des milliers de réservistes qui ont dû quitter leur emploi pour une période indéterminée. Une mobilisation qui revient cher à la longue : l'équivalent de 80 à 100 euros quotidiennement par homme. Leur absence rend aussi la gestion du personnel beaucoup plus difficile pour leurs employeurs. À ce coût « social » il faut ajouter une paralysie partielle de l'activité d'un millier d'entreprises dans le sud d'Israël, situées à la portée des roquettes tirées par le Hamas ainsi que les indemnisations à verser à des centaines de propriétaires de maisons endommagées. 500 millions d'eurosLes raids aériens ainsi que le renouvellement des munitions reviennent aussi très cher. Selon les experts, l'addition de la guerre devrait atteindre au total 500 millions d'euros à condition qu'elle ne dure que quelques semaines. Ces dépenses vont alourdir un budget de la Défense qui absorbe déjà 7,6 % du PIB, contre 2,8 % par exemple pour les États-Unis.De plus, ce conflit tombe à un mauvais moment pour l'économie. 2008 a été une excellente année avec une croissance de 4,1 % malgré la récession mondiale. Mais en 2009, le Trésor ne prévoit que 1 point de croissance. Sur le plan financier, Israël dispose de solides atouts avec des réserves monétaires record de 41,4 milliards de dollars. Autres signes de confiance : le shekel est resté solide face aux autres devises, tandis que la Bourse de Tel-Aviv a tendance à monter, du moins pour le moment. Pascal Lacorie, à Jérusalem
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