Hermès retombe

Le soufflé retombe. Hier, le cours du groupe de luxe français Hermès a chuté de 3,39 %, à 70,33 euros, ramenant à 4 % la progression du titre depuis le début de la semaine, et portant à 29 % sa chute depuis janvier. Mercredi, l'action s'était envolée de 12 %. D'une part, la banque Crédit Suisse avait relevé sa recommandation sur la valeur, de « sous-performance » à « neutre. » D'autre part, « Les Échos », citant une étude de la Société Généralecute; Générale, évoquaient une possible entrée d'Hermès dans le CAC 40, à la place de Dexia, à la faveur de la prochaine réunion trimestrielle du conseil scientifique des indices de Nyse Euronext. Mais, compte tenu de la forte volatilité des marchés, le conseil, qui s'est réuni hier soir, n'a procédé à aucune modification de l'indice phare de la Bourse de Paris, invoquant la forte volatilité des marchés financiers pour justifier son inaction. Sa dernière modification remonte au 28 août 2008 : encore n'était-ce que pour intégrer Suez Environnement au sein du CAC 40, après la fusion de Gaz de France et de Suez.Rumeur de rachatCertes, Hermès pèse 7,4 milliards d'euros en Bourse, soit plus du double de valeurs comme Renault et PSA qui, elles, figurent dans l'indice phare de la Bourse de Paris. Mais l'intégration d'une société dans le CAC 40 est également fonction de son flottant, qui se limite à 27 % dans le cas d'Hermes. De plus, la hausse de 16 % du titre en 2008, quand le CAC 40 dévissait de 42,7 %, semble reposer sur des fondements fragiles. La rumeur d'un rachat du groupe a circulé à maintes reprises. Reste que les actionnaires familiaux, propriétaires de 73 % du capital, refusent de vendre leur participation. Autre explication avancée : le caractère défensif de la société, moins exposée que ses concurrents au marché russe, et davantage présente au Japon, ce qui lui permettrait de bénéficier de la vigueur du yen. Il faudra attendre la publication des résultats annuels, le 19 mars, pour savoir si Hermès a été à la hauteur de sa réputation défensive. Enfin, selon certains traders, la flambée du titre résulterait de rachats de leurs positions de vente à découvert par des fonds qui auraient spéculé sur une baisse du titre. cHRISTINE LEJOUX
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