L'innovation est au c?ur de la stratégie de Suravenir. La filiale d'assurance-vie et de prévoyance du groupe Crédit Mutuel Arkéa pense ainsi marquer des points et conquérir « de nouveaux partenaires sur des marchés prioritaires pour Suravenir : les conseils en gestion de patrimoine indépendants, les courtiers spécialisés en épargne retraite entreprise, l'Internet et le marché de la banque privée », comme l'explique le président du directoire Arnaud Giraudon. Contrairement aux bancassureurs traditionnels, la compagnie implantée à Brest a développé une stratégie multicanal qui lui a permis de réaliser 29 % de son chiffre d'affaires en dehors du réseau d'agences bancaires de sa maison mère. Il propose depuis l'an dernier à ses distributeurs extérieurs de nouvelles fonctions sur son site extranet d'arbitrage sur des contrats d'assurance-vie en temps réel avec remise « en direct de l'avenant au client final ». La rapidité est aussi à l'honneur pour son nouveau contrat assurance emprunteur Sérévi où les garanties sont modulables selon les cas particuliers. L'assureur permet au courtier en crédit de faire souscrire Sérévi à son client en ligne et d'éditer immédiatement le certificat d'adhésion (pour les capitaux inférieurs à 200.000 euros et une personne en bonne santé). La compagnie brestoise a également rénové la principale assurance-vie vendue dans le réseau bancaire Prévi-Options (introduction d'une garantie décès plancher, baisse des frais, tarifs pour les jeunes) et aussi lancé une assurance-vie haut de gamme et une nouvelle gamme d'assurances retraite pour les entreprises.Cette stratégie se révèle rentable dans la mesure où, malgré la diminution des produits financiers, le résultat net ressort en 2008 à 86,8 millions d'euros, en recul de 6 % par rapport à 2007 mais en hausse de 35 % par rapport à 2006. La marge de solvabilité est consolidée à 110 % des exigences réglementaires (contre 105 % en 2007). En revanche, le chiffre d'affaires global baisse de 25 % à 2 milliards d'euros, tiré vers le bas par l'assurance-vie dont la collecte a reculé l'an passé sous le double effet répulsif des marchés financiers et attractif du livret A fortement rémunéré. De plus, le bancassureur breton, pour préserver sa gestion actif-passif, a préféré stopper un partenariat avec l'assureur Skandia qui proposait dans son contrat phare le fonds en euros de Suravenir. La branche prévoyance et assurance emprunteur a par ailleurs progressé de 6 % pour un volume de prime de 179 millions d'euros. Pour 2009, le président Arnaud Giraudon reste positif et maintient une « veille attentive des opportunités de croissance externe ».Séverine SollierIl propose un arbitrage sur des contrats d'assurance-vie en temps réel.

latribune.fr

22 Mai 2009, 1:48

Partager :