Jean-Pierre MenanteauPrésident-directeur général d'Aviva FrancePropos recueillis par S. SoL'activité d'Aviva France en assurance-vie progresse de 5 % au 1er semestre. Cette hausse devrait-elle se poursuivre ? La collecte est en hausse du fait notamment d'un effet de substitution du livret A par l'assurance-vie. De plus, en période de crise, les Français privilégient l'épargne de précaution. Ils dirigent leur épargne vers les fonds en euros. Je pense donc que nous allons rester en croissance.Les fonds en euros vont-ils rester attractifs après la sanction de l'autorité de contrôle en juillet contre trois assureurs proposant des rémunérations jugées trop élevées ? Le régulateur a envoyé un signal judicieux au marché. Tous les acteurs sont remis sur la même ligne de départ et les taux de rendement dépendront plus clairement du résultat des portefeuilles. Moins de promotions signifie un jeu plus sain et plus raisonnable. La révision à la baisse du niveau des rémunérations offertes sur les fonds en euros me semble inéluctable à court terme.Comment réagissez-vous à la dégradation des marges liée à cet afflux sur les fonds en euros, plus coûteux à gérer pour les assureurs ? Au niveau du groupe, les marges commerciales sur les affaires nouvelles en assurance-vie et en retraite sont en hausse de 2,1 % grâce à des actions tarifaires et au contrôle des coûts, notamment au Royaume-Uni et aux États-Unis. En France, nous subissons une érosion des marges. Nous avons déjà fortement réduit les charges d'exploitation au premier semestre et nous pouvons encore progresser.

latribune.fr

21 Août 2009, 2:06

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