Pour se lancer dans la bataille des idées, le PS s'essaie à l'esprit d'équipe

OppositionLe Parti socialiste quitte la rue de Solferino. Du moins le temps de mener « hors les murs » un « travail de fond » de rénovation avant l'élection présidentielle de 2012. Le séminaire organisé hier au centre national du rugby à Marcoussis était aux yeux de la direction du parti « le point de départ » de cette nouvelle « bataille des idées ».Encore sous le choc de son score calamiteux aux élections européennes du 7 juin (16,5 % des voix, contre 29 % en 2004), le PS use et abuse de la métaphore sportive : « pack » à Marcoussis et « Tour de France » pour Martine Aubry à partir de la mi-septembre, et pour trois mois, afin de mettre fin au « décalage » entre les socialistes et les Français observé, au minimum, depuis la présidentielle de 2002.Pour créer un esprit d'équipe pour le moins inexistant, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, avait même eu l'idée d'un match de rugby opposant des socialistes à des journalistes. Mais le projet a été abandonné, faute d'enthousiasme du côté de la presse.Car il s'agissait aussi pour le PS de tenter d'apaiser le climat de guerre des chefs qui règne depuis le congrès de Reims de novembre 2008.initiatives « solo »Même si l'heure est à la détente entre Martine Aubry et Ségolène Royal, la première secrétaire du PS parlant de rapports désormais « naturels » avec son ex-rivale, la tension a été ravivée ces dernières semaines par les initiatives « solo » de François Hollande, Manuel Valls ou Pierre Moscovici en vue de la prochaine présidentielle. Le débat sur l'organisation de primaires ouvertes à toute la gauche pour la désignation du candidat de 2012 n'a pas davantage contribué à un retour au calme.Dernier épisode, plusieurs responsables du PS, comme Julien Dray, François Rebsamen et Vincent Peillon, ont lancé lundi avec le communiste Robert Hue un appel à un « pacte unitaire de progrès » pour rassembler la gauche au-delà des partis politiques.Pour relancer son combat idéologique, le PS compte s'adresser à ses militants et sympathisants et plus largement aux Français. Dans une sorte d'exercice de « démocratie participative ». La direction a déjà recueilli l'avis de 1.737 adhérents, ex-militants, sympathisants du PS et militants du Parti radical de gauche. Pour eux, le PS doit en priorité travailler à une garantie et à une amélioration des conditions sociales, à une meilleure redistribution des richesses et à une croissance verte. La réduction de la dette publique vient en dernier. Hélène Fontanaud
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