Les ratés du redémarrage des Bourses mondiales

La semaine achevée aura connu une nouvelle fois des montagnes russes des indices qui contrastent avec le caractère rectiligne de la série d'indicateurs économiques publiés. Ces derniers vont tous dans le même sens : une récession dure et profonde des deux côtés de l'Atlantique. La litanie de mauvaises nouvelles s'est achevée juste avant l'ouverture de Wall Street hier, avec la publication des chiffres mensuels de l'emploi américain, portant à plus de 1 million les destructions depuis le début de l'année. Tous ces avis de tempête sur l'économie américaine ont eu tôt fait de remettre en cause le « rally » qui avait permis aux actions de rebondir fortement depuis le 28 octobre. En six séances, le CAC 40 avait ainsi regagné plus de 20 %. La décrue fut violente avec des pertes de l'indice phare de la Bourse de Paris de 1,98 %, mercredi, et de 6,38 % le lendemain. Encore est-ce un moindre mal comparé aux recul de plus de 10 % encaissé par le Dow Jones, qui a dû aussi faire face à une brusque remontée de la volatilité (voir encadré). l'emploi américain Mais l'excès de mauvaises nouvelles a fini par payer. Alors que la baisse des taux de la Banque centrale européenne n'a pas eu d'effet sur les actions, tant elle était attendue par les marchés, les mauvais chiffres de l'emploi américain ont relancé les espoirs d'une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine, qui doit se réunir le 16 décembre. Sur le marché à terme de Chicago (CBOT), les futures indiquaient hier qu'une nouvelle détente de la politique monétaire avait 94 % de chances de se vérifier à cette date, quand cette probabilité n'était encore que de 55 % une semaine plus tôt. Cet espoir a permis à Wall Street de rebondir fortement, entraînant les actions européennes qui naviguaient depuis le début de la séance dans un marais oscillant autour de l'équilibre. De sorte que le CAC 40 a pu terminer la séance sur un gain de 2,42 %, limitant sa perte hebdomadaire à 0,59 %, à mi-chemin entre l'évolution du DAX allemand (? 0,99 %) et du Footsie britannique (? 0,28 %). À Wall Street, le Dow Jones regagnait à la mi-séance 1,85 %. flux d'avertissementsCertes, les analystes financiers se bousculent pour réviser leurs prévisions de bénéfices. Mais pour nombre d'observateurs, les cours ont déjà anticipé une bonne partie des mauvaises nouvelles. Les analystes se bousculent aujourd'hui pour mettre à jour leurs estimations, car ils y sont contraints par le flux d'avertissements sur les perspectives des entreprises qui accompagne les indicateurs économiques dégradés. Les deux principaux à retenir cette semaine sont ceux de Cisco, le fournisseur américain d'infrastructures de télécommunication ? qui a motivé son pessimisme par une baisse de la demande des pays émergents ? et Arcelor, le sidérurgiste, préparant le marché à un effondrement de ses résultats dès le quatrième trimestre.
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