L'AGV d'Alstom poussé à 360 km/h

Samedi dans la nuit, au point-kilomètre 250, quelque part entre les gares de Champagne-Ardenne et de Lorraine, le train de dernière génération d'Alstom dépasse les 340 km/h. À l'intérieur de l'« Automotrice grande vitesse » (AGV) du constructeur français, une quarantaine d'ingénieurs s'affairent, notent, calculent, enregistrent. La nuit dernière, il devait atteindre les 360 km/h. Les tests devant pousser la machine à 360 km/h (la vitesse commerciale maximale de l'AGV), ont en effet débuté ce week-end. Ils s'étaleront sur le mois de décembre, sur la ligne du TGV-Est, « où Alstom a également réalisé un record de vitesse à 574,8 km/h, en avril dernier », a souligné, le directeur technique d'Alstom Transport François Lacote. devant une dizaine de journalistes internationaux, triés sur le volet. C'est que l'AGV d'Alstom a vocation à concourir dans le cadre des futurs appel d'offres TGV, en France et dans le monde entier. Les premiers AGV circuleront ainsi en Italie, dès 2011. « La SNCF intéressée  »La France devrait être la prochaine terre d'élection de la très grande vitesse. « La SNCF est intéressée par le 360 km/h? sur des trains à deux niveaux. Un AGV duplex?? C'est un défi technologique sur lequel nous sommes prêts à travailler », a déclaré François Lacote.L'appel d'offres de la SNCF, sur un projet pharaonique de près de 6 milliards d'euros, est attendu en juin. Un marché que convoite également son concurrent allemand Siemens. Ce dernier est déjà implanté en Espagne, un pays qui développe lui aussi un réseau de lignes à grande vitesse (LGV) et représente un autre marché à court terme, pour le 360 km/h. En outre, la Californie pourrait lancer un appel d'offres assez rapidement après le résultat positif du référendum début novembre pour une LGV entre San Francisco et Los Angeles. Un projet évalué pour l'heure à 33 milliards de dollars. La concurrence de la très grande vitesse s'annonce donc serré. Elle mobilise aussi les Japonais et le canadien Bombardier. « Les Français sont très bons. Le problème, c'est qu'ils ne savent pas vendre leur technologie », a remarqué le journaliste du journal russe « Rossiyskaya Gazeta » invité par Alstom. En Russie, là encore, c'est Siemens qui s'est démarqué?: son Velaro y circulera, jusqu'à 300 km/h, d'ici à la fin 2009. Marine Relinger.(voir la vidéo sur la tribune.fr)
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