En remportant un appel d'offres important de la Marine nationale, EADS a réussi un très joli coup face à son rival Thales en situation de quasi-monopole sur le secteur en France. Le ministère de la Défense a préféré EADS Defense and Security au groupe d'électronique présidé par Denis Ranque, pour passer une commande de 240 millions d'euros pour renforcer le réseau intranet des bâtiments et avions de sa marine, programme « Rifan » (réseau IP de la force aéronavale) étape 2.« il n'y a plus de tabou »Le président d'EADS Defence and Security France, Hervé Guillou, se réjouit dans un entretien à « La Tribune » qu'il « n'y a plus de tabou sur ce monopole dans la Marine nationale. Il y a très longtemps qu'il n'y avait pas eu une compétition de cette ampleur dans le naval en France ». En choisissant « le meilleur concept », la marine aura sur ses bâtiments et avions « ce qui se fait de mieux en Europe et ce système sera déployé en quelques mois au lieu de quelques années », explique-t-il. Au-delà, précise-t-il, « la réussite de notre offre démontre que la dualité des télécoms est aujourd'hui mieux acceptée par la DGA (Délégation générale pour l'armement), plus ouverte aux technologies non militaires ».Ce contrat prévoit sur 5 ans « la conception et le déploiement d'un système de communication sur IP destiné à équiper 116 bâtiments et 64 aéronefs », puis le maintien en condition opérationnelle durant 5 années complémentaires, ont détaillé EADS et ses cotraitants, DCNS, dont Thales détient 25 % du capital, et l'allemand Rohde and Schwarz. « DCNS nous a beaucoup aidés pour obtenir ce contrat », tient à préciser Hervé Guillou. Au total, EADS réalise en moyenne 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an dans le naval. EADS dispose d'une « référence » pour les futurs appels d'offres. Et il ne compte pas en rester là et profiter du partenariat avec DCNS aussi bien en France qu'à l'étranger pour rafler de nouveaux contrats. M. C.

latribune.fr

21 Jan 2009, 1:30

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