Le Trésor américain aide les assureurs

Le Trésor américain a confirmé hier qu'il allait recapitaliser certains assureurs vie. « Il y a un certain nombre de groupes d'assurance-vie qui remplissaient les conditions pour le programme d'achat de capital du fait de leur statut d'établissement d'épargne ou de holding bancaire » et qui « ont déposé une demande dans les délais impartis », a déclaré Andrew Williams, porte-parole du Trésor.Cette confirmation intervient après la publication d'un article dans le « Wall Street Journal » citant de grandes compagnies potentiellement concernées dont Prudential Financial, Metlife, Genworth Financial, Hartford et Lincoln National. Le Trésor n'a pas commenté cette liste, ni précisé quels montants pourraient leur être alloués. Il a simplement indiqué fin mars qu'il lui restait encore 130 milliards sur les 700 milliards du fonds Tarp voté par le Congrès pour stabiliser le système financier. Pour l'instant, le seul assureur à avoir bénéficié de l'aide du Trésor est AIG, sauvé de la faillite à l'automne grâce à 170 milliards de dollars de fonds publics. Mais ces sommes lui ont été attribuées en dehors du programme d'achat de capital. Car contrairement aux banques, les assureurs avaient dans un premier temps semblé à l'abri de la crise du crédit et des liquidités du fait de leur politique d'investissement prudente et à long terme. rattrapés par la baisseDe plus, le volume de primes encaissées leur conférait une situation de trésorerie en principe confortable. Mais ils sont rattrappés par la baisse conjointe des actions et de l'immobilier alors que dans le même temps, ils doivent faire face à leurs engagements pour les produits d'assurance-vie « variable annuity » qui promettent un rendement minimum quelle que soit l'évolution des marchés. Si, à la suite de cette annonce du Trésor, les titres des assureurs vie repartaient à la hausse à la Bourse de Wall Street?: Lincoln National Corp gagnait 30 % à la mi-journée à 8,97 dollars, Prudential Financial 5,11 % et Melife 2,25 %. Ce rebond ne suffira pas à compenser la chute d'environ 40 % que leurs cours ont subie depuis le début de l'année. S. So.
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