L'année 2009 devrait faire la part belle aux valeurs de rendement, indiquait encore récemment un professionnel en guise de pronostics. Faute de certitudes sur la vigueur de l'économie et surtout sur la solidité des bilans des entreprises face à toutes les déconvenues qu'elles subissent depuis la mi-2008, les spécialistes ont rapidement remis au goût du jour un critère qu'ils ne regardaient certes plus tellement en période de forte croissance et qui aujourd'hui est devenu gage de toutes les vertus : le dividende.Dans ce contexte, les investisseurs scrutent tous les projets de versements. Et l'annonce, en fin de semaine, par la Foncière des VIe et VIIe arrondissements, petite société immobilière à la tête d'un très prestigieux portefeuille d'actifs, de renoncer à augmenter son dividende 2008, « dans un souci de prudence face à l'état du marché immobilier », est-il de mauvais augure pour un secteur effectivement fragilisé par la crise. À l'origine, la société avait prévu de distribuer 0,60 euro par action. Finalement, elle ne fera pas mieux qu'en 2007 avec un coupon de 0,13 euro par titre. Soit une bien mauvaise nouvelle pour les actionnaires de cette entité mais aussi pour ceux investis dans des entreprises du secteur : les valeurs foncières ont presque toujours dû leurs performances boursières à la régularité et l'importante de leur taux de distribution. Si ces champions du rendement commencent, eux aussi, à présenter des signes de faiblesse, les gestions « value » dites défensives ont du mouron à se faire. C'est bien la raison pour laquelle les professionnels attendent avec la plus grande anxiété les prochaines annonces des mastodontes du secteur tels qu'Unibail, Klépierre ou Foncière des régions. Pascale Besses-Boumard

latribune.fr

22 Jan 2009, 1:37

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