L'Écureuil attaqué sur ses pratiques commerciales

lacementL'UFC-Que choisir monte au créneau sur la commercialisation des produits financiers. Recevant de plus en plus de plaintes, l'association de défense des consommateurs a décidé d'engager deux procédures contre la Caisse d'Épargne.La première, au niveau national, porte sur le dossier Doubl'ô, qui a déjà fait l'objet de nombreuses demandes d'indemnisation. Vendu en 2001 et 2002, ce fonds commun de placement visait un doublement du capital au bout de six ans. Pour l'UFC, la Caisse d'Épargne aurait « choisi d'induire en erreur les consommateurs en présentant ce résultat comme garanti », alors qu'ils « n'ont récupéré que leur mise de départ, minorée des frais ». « Certains clients ont obtenu le remboursement des frais, d'autres un dédommagement correspondant au manque à gagner sur la base du taux du livret A », explique le service juridique de l'association.L'UFC a donc porté plainte pour « pratiques commerciales trompeuses », dans l'espoir de pousser l'Écureuil à adopter un traitement global du problème. Mais aussi de peser sur la réforme de la commercialisation des produits financiers en préparation, à travers les travaux de la mission Deletré, qui doit l'auditionner la semaine prochaine. Une autre association, l'Afub, avait déjà poussé l'Écureuil à transiger avec un certain nombre de clients, après la commercialisation en 2000 d'Écureuil Europe 2003, produit supposé garantiLa principale menace pour l'Écureuil réside dans une autre action, devant la juridiction civile, contre la caisse Aquitaine Poitou-Charentes par une cliente qui aurait acheté pour 2.600 euros de titres Natixis. L'action de la filiale commune à l'Écureuil et aux Banques Populaires, qui cotait hier soir 1,51 euro, avait été vendue en 2006 à 2,8 millions de particuliers au prix de 19,55 euros avant de s'effondrer. L'UFC a décidé de s'associer à la procédure en soumettant ses conclusions « en intervention volontaire ». Elle espère ainsi mettre en évidence, lors de l'audience du 2 septembre, un défaut d'information sur le risque associé à la détention d'actions, ainsi qu'un conflit d'intérêts des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires, à la fois propriétaires des actifs et distributeurs des titres.De son côté, l'Écureuil assure n'avoir, à ce jour, été notifié d'aucune plainte de l'UFC. Il indique avoir donné, au niveau national, des recommandations sur le traitement de Doubl'ô, notamment en cas d'erreur de commercialisation, mais souligne que les caisses régionales ont leur propre politique commerciale.
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