Eté en pente douce

chronique des marchésEn ce début de mois d'août, Andy, 70 ans, ancien gérant vedette de Wall Street, profite de l'atmosphère ombragée de sa résidence secondaire surplombant les plages crayeuses de la Barbade. Loin du chahut estival, il se remémore sa dernière heure de gloire. Pour lui, ce fut le jour de son départ à la retraite il y a 10 ans. En décembre 1999, il quitte la Bubble Market Bank en empochant un joli pactole cumulé durant seize ans de bons et loyaux services. Le magot est à la mesure de l'événement. Le jour de son départ, le S&P 500 sort d'une période historique. La valeur de l'indice américain a décuplé en 17 ans et demi, signant ainsi sa plus belle performance sur une longue période depuis sa création. Bercé par ces doux souvenirs, Andy trinque à la providence. À des milliers de kilomètres de là, Marc, 55 ans, son successeur, relativise la chute de 40 % de la valeur de son « welcome bonus » perçu lors du passage de flambeau en 1999. Le rally estival nourrit dans son esprit l'espoir de lendemains plus cléments. Tout comme les perspectives de reprise économique outre-Atlantique. Mais restera-t-il suffisamment de temps chez Bubble Market Bank pour récupérer l'intégralité de son dû?? Pas si sûr. Selon Deutsche Bank, une vague baissière se serait formée au moment où le S&P gravitait autour de 1.400-1.500 points fin 1999. Or, les grands cycles haussiers seraient, selon les experts, suivis de phases de corrections comprises entre 15 et 20 ans. La descente aux enfers de Wall Street entre 1929 et 1949 en est l'illustration la plus éloquente. Durant cette période, les marchés actions américains se sont effondrés de 66 % après avoir connu au cours de la décennie précédente une envolée de 343 %. Marc pourrait donc encore attendre au moins 5 ans avant d'entrevoir le bout du tunnel. À moins peut-être d'acheter à Andy ses quelques Sicav monétaires pour miser sur un relèvement de la courbe des taux d'intérêts. Tout en lui permettant de financer sa nouvelle piscine à débordement. Fabio MarquettySelon Deutsche Bank, une vague baissière se serait formée au moment où le S&P gravitait autour de 1.400-1.500 points fin 1999.
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