Plus de 300 milliards de dollars déjà versés

Même si Henry Paulson (photo) n'est plus secrétaire au Trésor, son plan de sauvetage restera dans l'histoire. Au départ, le « plan Paulson » était destiné à racheter 700 milliards de dollars d'actifs toxiques aux banques américaines. Mais, après une volte-face, le gouvernement décide, comble du libéralisme, d'entrer directement au capital des banques pour les soutenir. Le Congrès autorise le versement d'une première tranche de 350 milliards de dollars dont un peu plus de 300 milliards de dollars ont déjà été dépensés. Mi-octobre, « Hank » Paulson, ancien patron de Goldman Sachs, annonce l'injection de 125 milliards de dollars dans les neuf plus grandes banques américaines. Citigroup, Wells Fargo, JP Morgan et Bank of America reçoivent chacune 25 milliards de dollars, Goldman Sachs et Morgan Stanley 10 milliards chacune. Les quelque 7.000 autres banques locales se voient allouer une deuxième salve de 125 milliards de dollars. Mi-novembre, le gouvernement américain verse 33,5 milliards de dollars à vingt et une nouvelles banques régionales. Mais, durant les mois suivants, Henry Paulson va mettre à exécution son plan de sauvetage à plusieurs reprises. À la fin du mois de novembre, le géant bancaire Citigroup, qui a déjà reçu un mois plus tôt 25 milliards de dollars, passe près de la faillite. Le gouvernement est contraint de lui porter secours et injecte 20 milliards de dollars de capitaux propres. À la fin décembre, à quelques jours de Noël, l'aide au secteur financier passe à une véritable opération de sauvetage d'envergure nationale. Le gouvernement octroie une aide de 17,4 milliards de dollars aux constructeurs automobiles General Motors et Chrysler, également menacés de faillite. Ces fonds sont prélevés sur l'enveloppe du plan Paulson. Et l'année 2009 commence sous les mêmes auspices que la fin de l'année 2008 s'était terminée. La banque Merrill Lynch accuse 15 milliards de dollars de perte au quatrième trimestre. Son nouvel actionnaire, Bank of America, ne peut pas supporter à lui seul ces gigantesques pertes, et doit faire appel à la puissance publique. Le 19 janvier, veille de l'entrée en fonctions de l'administration Obama, Henry Paulson, en concertation avec son successeur Timothy Geithner, décide, comme pour Citigroup, l'injection de 20 milliards de dollars dans Bank of America. Matthieu Pechberty
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