Depuis deux ans, la Fondation Internet nouvelle génération (Fing) imagine des scénarios pour la ville du futur. À travers son programme d'action Ville 2.0, ce « think tank » veut permettre aux acteurs traditionnels de la ville (institutions, entreprises, acteurs sociaux) et au monde du numérique d'anticiper et de préparer ensemble les transformations de la ville. « Nous observons une interaction de plus en plus profonde entre la ville physique et la ville numérique qui change les modes de vie, le rôle des acteurs publics, le fonctionnement des services urbains et la démocratie locale », remarque Daniel Kaplan, délégué général de la Fing. Après un travail de détection des projets innovants et de publication d'ouvrages sur les grands défis de la ville, la Fing passe cette année à une phase active d'expérimentation. Elle a choisi de mettre en avant trois projets emblématiques.L'opération Citypulse met en avant une idée force défendue par cette association : impliquer les citoyens dans la vie collective. Inspiré de tests réalisés à Londres ou New York. le projet s'articule autour d'une « montre verte » équipée de deux capteurs (pour le CO2 et pour le bruit) et d'une puce GPS. L'utilisateur l'emmène avec lui dans la ville. L'appareil transmet régulièrement la qualité de l'air à un service de cartographie de la pollution. L'objectif est de disposer de milliers de capteurs environnementaux qui viendraient ainsi compléter les informations fournies par Airparif en région parisienne. « L'enjeu est de dépasser les contraintes liées aux exigences de la mobilité durable, faites de réglementation et de taxation, pour explorer une autre voie, celle de l'innovation reliant les choix individuels et leurs conséquences collectives », explique Daniel Kaplan.la « ville vécue »Plus spectaculaire, le projet Scan the City, réalisé en partenariat avec Orange, recense les flux d'informations émis par les téléphones portables des habitants d'une ville. Ces données ? modélisées et calquées sur une carte géographique ? sont diffusées sur les écrans de la ville. Ces images dynamiques dessinent le portrait de la « ville vécue ». Les applications pour les usagers comme pour les entreprises ou les autorités municipales sont encore à créer?Dans le même ordre d'idée, le projet Citywall [en photo] est inspiré d'une expérimentation menée à Helsinki. Des grands écrans tactiles seront installés dans les rues du IIe arrondissement de Paris, en partenariat avec Alcatel et JC Decaux. Ce nouveau média urbain permettra à plusieurs personnes d'accéder à des informations sur le quartier, de localiser des lieux et même de communiquer.LAURENT PERICONE

latribune.fr

23 Jan 2009, 1:34

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