Citigroup et Morgan Stanley veulent s'allier

La restructuration de Citigroup s'accélère. Vendredi, le conglomérat bancaire a annoncé le départ de l'ancien secrétaire au Trésor Robert Rubin, qui y occupait le poste de conseiller spécial sans responsabilité exécutive (« La Tribune » du 10 janvier). Depuis plusieurs mois, Rubin était critiqué à Wall Street pour avoir incité Citigroup à adopter une stratégie plus risquée sur les marchés. L'établissement, qui s'apprête à se séparer de 50.000 employés, planche désormais sur la cession de son activité de courtage à Morgan Stanley.Selon les médias américains, Citigroup entend dans un premier temps placer sa division Smith Barney dans une coentreprise créée avec Morgan Stanley. Les deux banques refusent de commenter ces informations. Une source proche du dossier a toutefois confirmé hier à « La Tribune » « que des discussions avaient bien lieu mais qu'un accord définitif devait encore être scell頻. « Nous nous dirigeons vers un accord, il serait positif pour les deux groupes, et il n'est pas impossible qu'il soit annoncé dans la soirée de dimanche ou ce lundi », précisait hier cette même source.prix définitifCitigroup et Morgan Stanley prendraient respectivement 49 % et 51 % du capital de cette joint-venture. Citigroup pourrait ensuite vendre le solde de sa participation d'ici trois à cinq ans. Le fait de céder le contrôle opérationnel de Smith Barney à Morgan Stanley rapportera initialement entre 2 et 3 milliards de dollars à Citigroup. D'après nos informations, les deux établissements se sont déjà entendus sur la configuration de la future entité et les discussions qu'ils menaient hier portaient sur un prix définitif.Si ces pourparlers aboutissent, Morgan Stanley prendra la tête du premier groupe de courtage des États-Unis, fort de plus de 24.000 conseillers financiers, soit 8.000 de plus que chez Merrill Lynch, récemment rachetée par Bank of America.Citigroup, qui a accusé plus de 20 milliards de dollars de pertes au cours des quatre derniers trimestres et dont la capitalisation boursière a chuté de 77 % en 2008, doit toujours restaurer ses fonds propres. Citigroup a pourtant perçu plus de 45 milliards de dollars du gouvernement fédéral au cours des derniers mois. Le « Wall Street Journal » affirme que Citigroup envisage aussi de créer une nouvelle structure dans laquelle seraient placés ses « actifs toxiques ». Les analystes estiment que la banque devrait accuser des pertes pour le cinquième trimestre consécutif. Jeudi, l'établissement a annoncé qu'il passerait environ 1,4 milliard de dollars de provisions dans ses comptes du quatrième trimestre. La raison: le dépôt de bilan de la branche américaine du chimiste LyondellBasell.Le directeur général de Citigroup, Vikram Pandit, étudie d'autres cessions. Il aurait envisagé de vendre Grupo Financiero Banamex, mais ce projet aurait été annulé. Eric Chalmet, à New York
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.