Obama promet encore plus de créations d'emplois

Barack Obama n'a pas lésiné sur les promesses lors de son intervention radiophonique de samedi dernier. Peut-être parce que les nouvelles sur le front de l'emploi ? 524.000 destructions en décembre ? avaient été particulièrement calamiteuses la veille? ? Ou parce que certains parlementaires, y compris démocrates, ont émis ces derniers jours des doutes sur les recettes incluses dans le plan de relance du président élu?? Toujours est-il que ce ne sont pas trois millions d'emplois, comme il l'avait laissé entendre auparavant, que son plan permettrait de sauver ou de créer ? mais quatre ! Le dispositif, dont le montant s'élèverait à quelque 775 milliards de dollars, doperait essentiellement le secteur privé.Sous les mandats de George Bush, le secteur public avait été responsable de nombreuses créations d'emplois (dans la sécurité, le renseignement?) Et mieux que cela, ces emplois sauvés ou créés ne seraient pas des postes précaires que l'on donnerait aux chômeurs comme une aumône. Ce seraient de bons « jobs », dignes de rendre à l'économie américaine sa compétitivité mondiale : des emplois (400.000 environ) dans le BTP, en raison des investissements qui seraient consentis pour les infrastructures ; dans l'industrie lourde, qui serait mise à contribution pour la construction de nouveaux ponts, par exemple, ainsi que des postes haut de gamme pour tout ce qui est mise à niveau des bâtiments, afin de les rendre énergétiquement plus efficaces. Associée à un dispositif visant à doter le pays de sources d'énergies alternatives, cette dernière mesure pourrait induire la création de près d'un demi-million d'emplois. Mais encore faut-il que le plan soit adopté dans les semaines qui viennent? casse-têteCertes, l'état de l'économie, et en particulier celui de l'emploi, ne laissent pas de doute sur l'urgence. Mais le véritable contenu du plan pourrait vite devenir un casse-tête, puisque Obama, qui a pris soin de n'en décrire que les contours (charge aux élus d'en remplir les détails) doit prendre en compte des considérations à la fois économiques et politiques s'il veut triompher. Ainsi, si les crédits d'impôts pour les entreprises font partie du cadre général, c'est pour séduire les républicains. Ils sont en revanche critiqués côté démocrate. Enfin, les économistes sont loin d'être d'accord sur l'efficacité des mesures. Pour certains, dont des experts comme Mark Zandi, proche de l'équipe Obama, la meilleure recette pour doper la consommation, ce sont des allocations chômage accrues ou des bons de nourriture, offerts aux plus pauvres, qui dépensent rapidement. Un dollar versé équivaut à 1,70 dollar de stimulation économique. Au contraire, chaque dollar de cadeau fiscal apporte moins d'un dollar à l'économie.
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