Créances douteuses

chronique des marchésS'il fallait s'attendre à ce que les banques chinoises voient cette année leurs créances douteuses augmenter, il était sans doute difficile d'anticiper que cette tendance serait tolérée par les autorités elles-mêmes. C'est pourtant ce qui est en train de se profiler, même si Pékin prend officiellement toutes les garanties, et incite également les banques à surveiller « leurs fonds propres ». Il n'empêche, les temps sont durs et cette dureté pousse à faire certaines entorses aux bonnes résolutions. Ainsi, après avoir mené au cours des cinq dernières années la chasse aux crédits à risques, et recapitalisé à marche forcée ? à hauteur de 500 milliards de dollars au moins ? les plus grandes banques avant de les mettre en Bourse, Pékin fait désormais passer ses velléités de « nettoyage » au second plan. En ce début d'année, on ne le sait que trop, l'obsession se fixe sur la croissance économique, sur le seuil fatidique et de plus en plus jugé hors d'atteinte de 8 %, et sur la nécessité de soutenir le crédit. Même à l'adresse des secteurs en butte aux difficultés. Consciente de cette nouvelle priorité, la Commission de régulation bancaire a donc indiqué qu'elle envisageait des mesures en vue d'assouplir les règles d'obtention des crédits. Quitte à tolérer, en contrepartie, une augmentation des créances douteuses. La nouvelle a de quoi faire frémir les marchés financiers même si, comme cet initié du marché chinois le rappelle, « l'État est chez les banques chinoises comme chez lui et, à moins que lui-même ne fasse faillite, il sera toujours là pour les renflouer ». « Sur les créances douteuses, Pékin place le curseur où il veut. » Il avait d'ailleurs fait montre d'une grande célérité, lorsqu'entre 2003 et aujourd'hui il avait ramené leur taux de 20 % à 5 % de leurs encours de crédit. Mais peu importe, dans un contexte et dans un secteur où les mauvaises nouvelles s'accumulent ? rentabilités plus faibles, provisions à passer plus lourdes, et secteur immobilier défaillant ?, ce genre d'argument est vite oublié. nl'obsession de pékin se fixe désormais sur la croissance économique, sur le seuil fatidique et de plus en plus jugé hors d'atteinte de 8 %, et sur la nécessité de soutenir le crédit.
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