Capgemini aura plus d'employés en Inde qu'en France

2009 constituera un jalon dans la transformation de Capgemini, amorcée en 2006 avec le rachat du groupe indien Kanbay. Fondé en 1967 à Grenoble, Capgemini comptera à partir de mars ou d'avril prochain plus d'employés en Inde qu'en France où ils étaient, fin 2008, 22.000 contre 20.500 en Inde. Le groupe compte plus que jamais sur ses ingénieurs situés dans les pays à bas coût, pierre angulaire de sa stratégie, pour traverser la crise sans trop endommager ses performances financières et proposer des prix compétitifs pour ses prestations. Ses prévisions d'activité, dévoilées hier en même temps que ses résultats annuels, ne sont en effet guère enthousiasmantes. le titre plonge de 9,1 %Particulièrement pénalisé sur ses activités de conseil, Capgemini anticipe un chiffre d'affaires en repli de 2 % à change et périmètre constants sur le premier semestre, compte tenu du « nouveau resserrement » du marché constaté en janvier. Mais le groupe anticipe un « impact limit頻 sur sa marge opérationnelle, qui devrait rester supérieure à 6,5 %, contre 7,6 % un an plus tôt. Capgemini n'a en revanche pas voulu donner de prévisions de ventes pour l'ensemble de l'exercice, arguant d'une visibilité insuffisante. Ces annonces ont été sanctionnées en Bourse, où le titre a essuyé la plus forte chute de CAC 40, abandonnant 9,1 %, à 25,70 euros.Le recours de Capgemini à ses ressources offshore ? dans les pays à bas coûts ? s'est amplifié en 2008. Cette année-là, le groupe a peu ou prou gelé ses recrutements dans les pays occidentaux ? onshore ? à quelque 64.000 employés. Ses effectifs dans les pays à bas coûts ont dans le même temps crû de 26 %, dépassant 25.000 personnes, conduisant, à l'échelle du groupe, à une baisse du « coût moyen de l'employé facturable » de 4,5 % sur l'année. objectifs tenusEn 2009. Capgemini prévoit un recul de ses effectifs onshore, sans recours à un plan massif de suppressions d'emplois et une nouvelle croissance de ses troupes en offshore. À l'échelle du groupe, hors activités de conseil, moins facilement délocalisables, 35 % des effectifs devraient se situer en offshore fin 2009, contre 30 % fin 2008.Sur l'exercice 2008, cette stratégie a montré son efficacité. Le groupe a tenu ses objectifs, avec une croissance organique de 5 % de son chiffre d'affaires, à 8,71 milliards d'euros, et une marge opérationnelle portée de 7,4 % à 8,5 %. Olivier Hensgen
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