Retour en force des actifs traditionnels

Les investisseurs vont se tourner vers des produits simples, lisibles, transparents », soulignait mi-janvier Jean-François Bay, président de Seeds Finance lors d'une conférence organisée par OFI AM au Palais Brongniart. Plutôt que des montages auxquels les investisseurs ne comprennent pas grand-chose, des produits que leurs propres initiateurs ne dominent pas toujours, les investisseurs vont revenir vers des actifs traditionnels. « Je crois dans un retour en force des actifs tangibles. De la pierre boulevard Haussmann, des actions d'une société cotée, ou bien encore du private equity », poursuivait Jean-François Bay.Car la crise nous livre un enseignement?: les banquiers ont laissé leurs certitudes au vestiaire. Le besoin de pédagogie et de transparence se fait sentir. « Ces périodes vont montrer le retour du capital confiance », prédit Joseph Chatel, président de DNCA Finance.un espoir cette année Cette année sera encore noire sur le plan économique. Sur les marchés, dont la fonction est d'anticiper le futur, un espoir est pourtant permis?: 2009 ne sera probablement pas aussi catastrophique que 2008. Côté investissements, les allocations d'actifs et les choix stratégiques restent prudents en misant sur la qualité. Mais il faudra tout de même s'exposer, car les actifs sécuritaires ne vont pas rapporter grand-chose?: « en 2009, celui qui ne veut pas prendre de risque ne se donne aucune chance de gagner », martèle Didier Le Menestrel, le président de la Financière de l'Échiquier.Les marchés actions pourraient afficher un rebond sur la deuxième partie de l'année, si les incertitudes économiques et l'attentisme des investisseurs se dissipent. Depuis les années 1970, la Bourse de Paris n'a jamais baissé plus de trois années d'affilée?: après un infime gain en 2007 et un effondrement en 2008, on peut donc espérer une reprise dès 2009. Les valeurs cycliques et les biens de consommation devraient figurer parmi les premiers gagnants. « Les obligations de haute qualité, ainsi que les entreprises qui présentent des cash-flows robustes, des ratios de dette sur capitaux propres peu élevés et des flux de dividendes réguliers, seront les mieux positionnées pour tirer profit de l'amélioration à venir des conditions économiques », résument les gérants de BNY Mellon AM. F. P.
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