Le premier volet de la trilogie « Millénium » sorti le 27 février en Suède (affiche ci-dessus), et le 27 mars dans le reste de la Scandinavie, a déjà attiré 2,5 millions de spectateurs. Mais hors du berceau de la trilogie écrite par le Suédois Stieg Larsson, la France, où il est depuis hier distribué par UGC sur 600 écrans, est un test déterminant. Avec 29 copies, le film a enregistré hier pour la première séance de l'après-midi 2.233 entrées. Un niveau considéré comme correct et qui constitue le meilleur démarrage de la semaine.Des chiffres que Pascal Breton, le patron de Marathon, devenue la branche de distribution internationale du groupe européen de production Zodiac, constitué par l'italien De Agostini, attendait avec impatience : il mise sur le Marché international du film (MIF), qui se déroule en parallèle du Festival, pour boucler la distribution internationale de « Millénium ». Un concert de la musique de la bande originale du film ce soir et la fête « Millénium » le 16 sont prévus sur la plage à Cannes. Mais l'importance du dispositif promotionnel autour du film, des espaces publicitaires réservés dans la presse professionnelle américaine comme Variety, restait suspendue au nombre d'entrées en salles enregistré hier soir.Une sortie réussie conditionne la vente et surtout l'importance du marketing qui sera mis en ?uvre autour du film sur d'autres territoires clés : notamment l'Allemagne, le Royaume-Uni et surtout les États-Unis, où le roman, vendu à plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde depuis 2006, reste moins connu qu'en Europe. D'autant que les deux autres volumes de la saga « Millénium », déjà tournés, arrivent entre la fin de l'année et la fin 2010.Pascal Breton se prend à espérer quelque 25 millions d'entrées dans le monde pour les trois films, et des recettes de box-office de 200 millions à 300 millions d'euros. Soit, alors que le budget du premier film est resté modeste ? 5 millions d'euros ?, un espoir de recettes nettes plus de dix fois supérieur sur le marché international. Avec « Millénium », Pascal Breton fait ses premiers pas au marché du film. Familier de la vente de programmes de télévision, comme la série de dessin animé « Totally Spies ! », ou le feuilleton « Sous le soleil », il juge le marché du long métrage « difficile » : pour un film qui « explose », que tout le monde veut, 99 % des autres suscitent peu d'intérêt. I. R.

latribune.fr

27 Mai 2009, 1:47

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