Les industriels français lorgnent le Maroc

Comme annoncé par « La Tribune » d'hier, la secrétaire d'État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a signé hier avec le ministre des Finances marocain, Salaheddine Mezouar, un protocole de financement prévoyant un prêt concessionnel (aux conditions avantageuses) d'un montant de 625 millions d'euros octroyé par la France. Ce dernier vise à financer une partie du matériel roulant, dont le contrat a été attribué au constructeur français Alstom. « Il s'agit du prêt le plus important concédé par le Trésor français », a expliqué hier Anne-Marie Idrac à « La Tribune ». Au total, le TGV marocain pèse près de 2 milliards d'euros.appels d'offresLa France a déjà mis sur la table 275 millions d'euros, notamment via l'Agence française de développement. La Banque européenne d'investissement doit confirmer son aide au travers d'un prêt « à hauteur de 300 millions d'euros, à l'issue de sa propre enquête au premier semestre 2009 », affirme Anne-Marie Idrac. De son côté, le Maroc devra trouver 500 millions d'euros en fonds propres. « Les premiers crédits sont inscrits, à hauteur de 50 millions d'euros, dans le budget 2009 du Royaume, confirme-t-elle. Et les autorités marocaines m'ont assuré que l'effort ne serait pas relâché dans le cadre de ces projets [d'infrastructures de transport] ». Au total, le Maroc prévoit des projets de construction à moyen terme d'un montant de 6 milliards d'euros.Ainsi, Bouygues espère ainsi rafler l'appel d'offres concernant le génie civil (près de 800 millions d'euros) dans le cadre de l'extension du port Tanger Méditerranée. « Nous ferons notre choix en décembre », a précisé jeudi Saïd Elhadi, président du directoire du maître d'?uvre, TMSA, à la délégation française. Mais Bouygues devra faire face à un concurrent « low cost », la société chinoise China Harbour, dont l'offre serait, selon nos informations, soutenue par un prêt concessionnel.« Nous nous préparons aussi à répondre à un appel d'offres sur la première ligne de tramway à Casablanca, attendu pour le premier semestre 2009 », a déclaré Philippe Delleur, vice-président chargé de la zone Afrique-Moyen-Orient chez Alstom. Son coût porte sur 600 millions d'euros, dont 200 millions devront être apportés par l'adjudicateur. Au total, le plan de constructions de la « Ville blanche » porte sur 3 milliards d'euros, prévoyant deux lignes de tramway, une ligne de RER et un métro. « Ce dossier pourrait être repouss頻, estime un observateur. Pour accélérer la man?uvre, selon nos informations, la France serait, là encore, prête à travailler au financement. Marine Relinger, à Rabat le Maroc prévoit des projets à moyen terme d'un montant de 6 milliards d'euros.
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