Pour écouter et télécharger de la musique en ligne ou sur son téléphone mobile, le consommateur a aujourd'hui l'embarras du choix. Certes, Apple a ouvert la voie en lançant sa boutique en ligne iTunes en 2003, devenue le premier distributeur de musique au monde. Mais le modèle de la vente en ligne de titres à l'unité, s'il continue à croître (+ 24 % en 2008, avec 1,4 milliard de titres téléchargés dans le monde), est loin de répondre à l'appétit et aux usages des consommateurs. La tendance est au développement d'offres d'écoute illimitées, gratuites et financées par la publicité, sur des plates-formes en ligne, comme Deezer en France, ou inclues dans l'abonnement des opérateurs de télécoms, des fournisseurs d'accès Internet, comme New Music de Neuf ou Music Max d'Orange, Play du danois TCD, ou des fabricants de mobiles comme Nokia avec son service Come with Music ou Sony Ericsson avec PlayNow.une autre voieEn France, une jeune société créée en 2005 à Montpellier explore une autre voie, celle du téléchargement gratuit financé par la publicité. Airtist a récemment convaincu la maison de disques EMI de tester son modèle. Cet accord apporte aux 1.200 références du site un catalogue supplémentaire de 2.000 artistes de renom (Coldplay, IAM, Mano Negra ou Norah Jones). L'inscription gratuite sur le site permet de télécharger après visionnage d'une publicité le titre de son choix. Pour mieux vendre son concept aux annonceurs, Airtist vend les profils de ses abonnées et notamment leur localisation. Revers de la médaille, n'ayant pour l'heure que des annonceurs locaux, le site ne fonctionne que dans les régions concernées (Sud-Ouest, Bretagne, littoral mediterranéen). Airtist, qui négocie actuellement des accords avec les autres majors du disque, a reversé en 2008 54.000 euros de droits aux artistes pour un chiffre d'affaires de 100.000 euros. J.-B. J. et I. R.

latribune.fr

28 Jan 2009, 1:27

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