Un télescopage du plus mauvais effet. Le blocage des ports du nord de la France intervient en plein road-show ministériel en Asie, où le gouvernement tente de promouvoir les bienfaits de la réforme en cours au sein des ports français. Cette dernière « va changer les choses [et] il est temps de venir investir et se développer sur nos sites portuaires », a martelé hier à Hong Kong le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, face à une centaine de décideurs du monde maritime. En marge du road-show, il a précisé aux journalistes sur place que « le mouvement initié par les pêcheurs, en France, ne vise pas la réforme, mais des revendications catégorielles ». Les directeurs des premiers ports français, Le Havre et Marseille, étaient hier sur place, alors que la directrice du port de Dunkerque, touché par les grèves, devait rejoindre aujourd'hui à Séoul la délégation, qui rejoindra ensuite Shanghai.contraintes Leur objectif?? Faire connaître les bienfaits de la réforme en cours, qui vise le transfert des activités d'outillages (et des 2.000 personnels correspondants) à des opérateurs privés. Cette mesure permet notamment de freiner les mouvements sociaux, qui ont, l'été dernier, paralysé l'activité des ports. « Outre les grèves, les ports français ont aussi pris du retard en redéployant tardivement leurs infrastructures, pour éviter la congestion », commente un cadre dirigeant d'un grand armateur mondial, à l'issue d'un séminaire tenu par la délégation à Hong Kong. Aujourd'hui, les sept plus grands ports français ne pèsent pas la moitié du trafic de conteneurs des ports voisins de Rotterdam et d'Anvers. Le président de l'Haffa (Hong Kong Association of Freight Forwarding And Logistics Ltd), Walther Nahr, évoque, quant à lui, « des contraintes administratives plus lourdes en France que dans les pays du Nord, qui permettent un report du paiement de la TVA ». Cette mesure « est en place en France depuis 2004, certains méconnaissent toujours cette possibilit頻, déplore le ministère. D'autres interlocuteurs se révèlent attentifs. La délégation a notamment rencontré le groupe Hutchison qui, selon nos informations, s'est porté candidat à l'acquisition du futur terminal 4XL du port de Marseille-Fos, qui sera mis en service en 2015. « Ce ne sont pas les grèves qui nous font peur, d'autres ports, où nous investissons, sont aussi « durs » qu'en France. L'important, c'est l'ouverture des ports français, qui permettra enfin aux opérateurs de gérer pleinement leur activit頻, estime le directeur de Hutchison port holdings, John E. Meredith. Marine Relinger, à Hong Kong

latribune.fr

28 Avr 2009, 3:07

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