AIG a payé ses dettes avec les banques françaises

Le sauvetage public d'AIG lui a permis de recevoir près de 180 milliards de dollars qui ont pour partie servi à rembourser les engagements auprès d'autres banques. Parmi elles, les banques françaises ont reçu au total 13,9 milliards de dollars. Société Généralecute; Générale a récupéré 7,8 milliards de dollars (10,1 milliards d'euros) et non 11,9 milliards de dollars comme cela a été évoqué hier. Dans un premier temps, elle s'était vu rembourser 900 millions de dollars sur des opérations de prêts sur titres (« repo ») à court terme. Ces transactions de prêts sont garanties sur des actifs notés AAA, comme les bons du Trésor. BNP Paribas avait prêté 4,9 milliards de dollars à AIG qui lui ont été intégralement remboursés. dépréciations évitéesLa première banque française n'était exposée que sur ces opérations. Mais l'assureur américain a, toujours avec l'argent de la Réserve fédérale, procédé à des remboursements d'engagements (CDS) sur des actifs assurés par ses soins. Ils ne concernaient que Société Généralecute; Générale et Calyon, la banque de financement et d'investissement du Crédit Agricolegricole. La première a reçu à ce titre 6,9 milliards de dollars de la part d'AIG pour le rachat d'obligations de crédits structurés (CDO, CLO) et la seconde 1,2 milliard de dollars. Ces sommes représentent en réalité le solde payé par AIG sur ces engagements contractuels. À l'origine, AIG avait assuré pour 16,4 milliards de dollars de crédits structurés à la Société Généralecute; Générale et 4,3 milliards à Calyon, selon le document officiel de la Securities and Exchange Commission. Jusqu'à la date d'actualisation de ce document (18 décembre 2008), AIG n'en avait remboursé respectivement que 9,5 milliards à Société Généralecute; Générale et 3,1 milliards de dollars à Calyon. Au bout du compte, l'argent public octroyé à AIG a permis de rembourser 4,9 milliards de dollars à BNP Paribas, 7,8 milliards à Société Généralecute; Générale et 1,2 milliard à Calyon. Si AIG avait fait faillite, en tout état de cause BNP Paribas aurait récupéré des actifs en échange de son prêt. En revanche, Société Généralecute; Générale et Calyon auraient vraisemblablement perdu l'assurance de leurs crédits structurés et ainsi été contraintes de passer des dépréciations. Matthieu Pechberty
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.