Denis Ranque pressenti pour Areva

La liste des candidats bien placés pour succéder à Frédéric Lemoine à la présidence du conseil de surveillance d'Areva s'allonge. Après le PDG de Nexans, Gérard Hauser, la semaine dernière, c'est celui de Thales qui semble aujourd'hui en cours. Selon plusieurs sources concordantes, Denis Ranque serait désormais le favori, deux semaines avant le conseil de surveillance et l'assemble générale d'Areva prévus le 30 avril.Poussé vers la sortie chez Thales par le futur actionnaire industriel Dassault Aviation ? Serge Dassault et Charles Edelstenne, PDG du constructeur ?, le patron du groupe d'électronique serait encouragé par le puissant corps des Mines et, surtout, par l'Élysée, qui souhaiterait lui trouver une porte de sortie honorable. La présidente du directoire Anne Lauvergeon ne serait pas contre cette arrivée, explique-t-on à « La Tribune ». Denis Ranque, 57 ans, avait déjà été pressenti pour remplacer Christian Streiff à la tête de PSA, mais le constructeur automobile lui a préféré Philippe Varin, ou bien Francis Mer, à la présidence du conseil de surveillance de Safran. Et ce dernier vient d'être prolongé d'un an, jusqu'en 2011.bras de ferPour autant, ce Marseillais tenace et marin averti, dont le mandat à la tête de Thales s'achève en mai 2010, ne veut pas lâcher la barre. À défaut de rester, Denis Ranque, qui pilote le groupe depuis onze ans sans avoir démérité, se bat aussi pour que la nomination de son successeur suive un processus de sélection transparent et classique sous l'égide du conseil d'administration de Thales. Selon nos informations, il a même proposé deux patrons de division pour lui succéder, à l'image de Pascale Sourrisse, directeur général adjoint du groupe, en charge des systèmes terrestres et interarmées. En clair, Denis Ranque s'oppose à l'arrivée d'un PDG nommé par les seuls soins de Dassault Aviation, qui dispose d'un candidat, François Quentin. Lequel dirigeait jusqu'à mi-janvier la division aéronautique de Thales, avant d'être débarqué par Denis Ranque. Pour l'heure, le dossier de remplacement du patron de Thales semble enlisé. Car ni Denis Ranque ni Dassault Aviation ne souhaitent lâcher. Ce sera donc à l'État, et précisément à l'Élysée qui gère ce dossier, de faire céder l'un ou l'autre.Michel CabirolEn disgrâce chez thales, L'élysée souhaiterait lui trouver une porte de sortie honorable.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.