Nokia reste prudent sur la reprise

Ce n'est pas encore le bout du tunnel, mais le pire est peut-être passé. Le géant finlandais Nokia, premier fabricant mondial de téléphones portables, n'a pas fait montre d'un optimisme débordant, hier, en présentant des résultats médiocres au titre du premier trimestre. Toutefois, le maintien de ses prévisions annuelles et les signes d'une relative stabilisation du marché ont rassuré les investisseurs. L'action Nokia s'est envolée de 10 %, hier, à la Bourse d'Helsinki. Le premier trimestre, traditionnellement faible après les ventes de Noël, a été « exceptionnellement difficile », a souligné le PDG, Olli-Pekka Kallasvuo. Les ventes mondiales de téléphones ont chuté d'environ 14 %, à 255 millions d'exemplaires, et celles de Nokia de 19 %, à 93,2 millions. En cause, outre la consommation déprimée, le déstockage massif réalisé par les distributeurs et les opérateurs mobiles.Pour le patron de Nokia, « l'essentiel du déstockage semble derrière nous, mais il est trop tôt pour dire que la demande des consommateurs a atteint un plancher. Le marché ne chute plus de manière incontrôlée. La demande devient plus prévisible », a-t-il prudemment déclaré lors d'une conférence téléphonique. Nokia a d'ailleurs maintenu sa prévision d'un repli de 10 % des ventes de téléphones dans le monde et son objectif d'améliorer sur l'année sa part de marché, qui s'est érodée à 37 % au premier trimestre.En revanche, il s'attend désormais à une contraction de 10 % en euros du marché des équipements télécoms fixes et mobiles cette année, contre 5 % envisagés auparavant. Une mauvaise nouvelle pour sa filiale Nokia Siemens Networks et ses rivaux Ericsson et Alcatel-Lucent.nouveaux modèlesMalgré la chute de 33 % du chiffre d'affaires de sa division terminaux, à 6,1 milliards d'euros, Nokia est parvenu à y dégager une marge opérationnelle proche de 9 %, contre 20,3 % un an plus tôt, un niveau jugé rassurant par les analystes. Mais les pertes de Nokia Siemens et de l'éditeur de cartes numériques Navteq ont presque effacé les bénéfices des terminaux : le résultat d'exploitation du groupe est donc tombé de 1,5 milliard à 55 millions d'euros? Pour redresser sa rentabilité, Nokia table sur le succès de ses nouveaux modèles tactiles et à clavier, deux segments toujours dynamiques mais où il a pris du retard face à l'iPhone d'Apple et au Blackberry de RIM.
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