Le CAC 40 retombe à son plus bas niveau depuis juin 2003

Il faut avoir le coeur bien accroché pour suivre les montagnes russes des indices boursiers. Après les chutes historiques enregistrées par le DowJones mercredi soir (- 7,87%), la plus forte depuis le 26 octobre 1987, puis dans la matinée par le Nikkei (- 11,41 %), la pire de son histoire, la baisse des places européennes est apparue relativement limitée avec des replis de près de 3 %. Une amélioration est d'ailleurs intervenue en matinée alors que les futures américains se redressaient et le DAX est revenu fugacement au-dessus de l'équilibre. Mais le rejet par l'Union européenne d'un plan de soutien aux entreprises a douché les investisseurs : le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a rejeté l'idée d'un "programme de relance généralisé" de l'économie. Une attitude qui tranche avec le secours apporté aux banques et au marché du crédit interbancaire. Dans ce contexte qui laisse envisager une solide amélioration des perspectives pour les banques, le sort des grandes entreprises industrielles et de services n'est pas assuré. Et leurs titres se retrouvent particulièrement sur la sellette : Accor et Bouygues ont perdu plus de 10%. ATONIE DE L'ÉCONOMIE AMÉRICAINE ÀWall Street, les mauvais chiffres de la production industrielle, publiés peu après ceux de la balance des capitaux, ont inquiété les opérateurs. Dans la crainte d'une récession, le pétrole a accentué sa chute, le baril ne valant plus que 69,85 dollars en clôture. Les investisseurs ont toutefois décidé en fin de séance de revenir à l'achat sur le Dow Jones, qui a terminé sur un gain de 4,68 %, à 8 979,26 points, tandis que leNasdaq gagnait 5,49 %, à 1 717,71 points. Du coup, l'once d'or perdait un peu de son statut de valeur refuge : elle valait 802,50 dollars au fixing, contre 847 la veille. À l'unisson des Bourses européennes, le CAC 40 a, lui, terminé sur une chute de 5,92 %, à 3.181,00 points — son cours de juin 2003. En revenant au niveau de la clôture du 10 octobre dernier (3.176,49 points), le CAC 40 offre malgré tout un peu d'espoir. Il forme ainsi une figure bien connue des analystes techniques, le "double bottom". Valérie Gastaldy, analyste chartiste chez Day by Day, veut y voir un support important qui semble préfigurer un rebond dumarché. "C'est toujours quand on entrevoit la fin du monde que les marchés se reprennent", rappelle cette ancienne arbitragiste.Normes comptablesAvec les autorités bancaires et comptables, l'AMF a précisé mercredi que les établissements financiers pourront s'écarter de la valeur de marché pour valoriser leurs instruments financiers, lorsque les marchés sont inactifs. Dès l'arrêté des comptes au 30 septembre, ils pourront utiliser des hypothèses internes relatives aux flux de trésorerie futurs. Les ventes forcées d'actifs ne sauraient davantage servir de référence.
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