Pour les entreprises, le pire est à venir

Pour les institutions financières, le pire est probablement passé. Restent les entreprises. Déjà confrontées à une hausse de leurs coûts de financement depuis plusieurs mois, elles ne sont apparemment pas au bout de leurs peines. Côté financement intermédié, les banques resteront sélectives et elles vont continuer à chercher à reconstituer leurs marges. Et côté marché obligataire, le climat est exécrable.Pas une émission de dette n'a pu être lancée ces cinq dernières semaines. Quant aux primes de risques - le rendement supplémentaire par rapport aux emprunts d'État - exigées par les investisseurs pour détenir de la dette " corporate ", elles ne cessent de grimper. Elles sont passées de 200 à plus de 400 points de base entre août et mi-octobre.L'ADDITION POURRAIT ETRE SALEE" Les entreprises de la zone euro ont suffisamment de liquidités pour se passer d'émissions publiques jusqu'à la fin de l'année ", rassure Guy Stear, stratégiste crédit à la Société Générale. Mais après ? À en croire les économistes d'Aurel, l'addition pourrait être salée. D'abord, comme le signalent les agences de notation, avec la dégradation de l'environnement économique et le renchérissement des financements, la qualité de crédit est appelée à se détériorer davantage. En plus, " les investisseurs vont s'orienter de préférence vers la dette des institutions financières dont les spreads sont appelés à se resserrer ", prévient Christian Parisot, qui redoute avant tout " un épisode de surréaction du marché du crédit au cours duquel les spreads de la dette corporate pourraient dépasser leurs niveaux de 2001-2002 ".
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