Après les mini-PC, souvent vendus avec une connexion mobile 3G, le constructeur informatique taiwanais Acer veut aller plus loin dans la mobilité. Il vient de présenter au Congrès mondial du mobile de Barcelone ses premiers modèles de « smartphones », ces téléphones aux fonctions proches de celles d'un ordinateur qui ont le vent en poupe.Devenu le numéro trois mondial des PC, derrière HP et Dell, depuis le rachat de Gateway et Packard Bell, et numéro deux des mini-PC, Acer s'est fixé un objectif ambitieux pour cette incursion dans un nouveau marché : « faire partie des cinq premiers fabricants de smartphones dans les trois à cinq ans, avec une part de marché à deux chiffres », explique Aymar de Lencquesaing, directeur exécutif en charge de la nouvelle division Combinés.Acer arrive en force sur ce marché avec sept modèles. Une offensive rendue possible par le rachat l'an dernier du taiwanais E-ten, qui concevait des smartphones fonctionnant sous le système d'exploitation Windows Mobile à la marque Glofiish, prisée des technophiles mais souvent mal distribuée. « Nous sommes des spécialistes de l'internet mobile, cela intéresse les opérateurs qui veulent accroître leur chiffre d'affaires en données mobiles et subventionnent fortement les notebooks », souligne Aymar de Lencquesaing, qui espère que le modèle d'entrée de gamme, le C1, sera vendu « entre 0 et 49 euros après subvention des opérateurs ».Les dirigeants d'Acer reconnaissent que le segment des smartphones est embouteillé mais il est promis à une croissance annuelle de 15 % ces trois prochaines années. Pour Aymar de Lencquesaing, « le jeu est encore très ouvert, c'est pour cette raison que les parts de marché fluctuent tellement. Il ne s'agit pour l'instant que d'un marché d'?early-adopters?, [ces férus de technologie qui se ruent sur les nouveautés, Ndlr] ». D. C.

latribune.fr

02 Mars 2009, 1:36

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