Une fin du rally boursier pourrait profiter au marché londonien

dicesC'était trop beau pour durer. Le rally boursier entamé le 10 mars semble toucher à sa fin. Les marchés européens ont signé hier une quatrième séance de baisse consécutive, du jamais-vu depuis la fin février. Mais à quelque chose, malheur est bon : l'affaiblissement du rally pourrait permettre au FTSE 100, l'indice phare de la Bourse de Londres, de rattraper son retard (voir infographie), voire de surpasser les places d'Europe continentale, au cours des prochains mois. Pourquoi ?lent rétablissementParce que le poids des valeurs défensives au sein du FTSE 100 est plus élevé que dans les autres indices européens. Parmi les dix plus importantes capitalisations du FTSE 100 figurent ainsi l'opérateur de télécommunications Vodafone, qui pèse 5,7 % dans l'indice, les groupes pharmaceutiques GlaxoSmithKline (5,4 %) et AstraZeneca (3,6 %), ainsi que le cigarettier British American Tobacco (3,1 %). À l'inverse, les capitalisations du CAC 40 et du DAX, les indices phares des Bourses de Paris et de Francfort, sont dominées par les valeurs cycliques et financières. BNP Paribas, Société Généralecute; Générale et l'assureur Axa comptent parmi les dix plus fortes pondérations du CAC 40, avec des poids respectifs de 8,1 %, 3,9 % et 3,7 %, tout comme le groupe de sidérurgie ArcelorMittal (3 %). Et les dix premières places du DAX sont occupées par des groupes tels que le conglomérat industriel Siemens, qui représente 9,4 % de la capitalisation de l'indice francfortois, l'assureur Allianz (6,9 %), la Deutsche Bank (5,7 %), ou bien encore les constructeurs automobiles Daimler et Volkswagen (5 % et 4,6 %).Globalement, les valeurs industrielles, pour beaucoup cycliques, pèsent en moyenne 13 % dans les indices boursiers d'Europe Continentale, alors que cette pondération oscille entre 4?% et 5?% dans le cas du FTSE 100, précise Kevin Gardiner, responsable de la stratégie chez HSBC Investment Bank. Une différence de composition qui a nui au FTSE 100 au cours des trois derniers mois, les investisseurs s'étant rués sur les valeurs cycliques pour jouer un rebond de l'économie mondiale, dédaignant corollairement les défensives.Mais ces dernières pourraient bientôt revenir en grâce, un nombre croissant de stratégistes pariant non plus sur une reprise en « V », mais sur un rétablissement très lent de l'économie. De plus, nombre de valeurs cycliques sont désormais survalorisées, à l'inverse des défensives. Autant d'éléments en faveur du FTSE 100, qui n'avait perdu « que » 31?% en 2008, alors que le CAC et le DAX s'étaient effondrés de 42,7?% et de 40,4 %. Christine Lejoux
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