Accueil mitigé des particuliers à l'emprunt d'EDF

obligataireHier, le PDG d'EDF, Pierre Gadonneix, qui intervenait sur RMC-BFM TV, a annoncé la couleur : en cas de succès de l'emprunt obligataire auprès des particuliers lancé ce mercredi, il compte bien réitérer l'exercice. « Dans les années 1980, c'était deux fois par an », a-t-il rappelé. Cette opération intervient, il est vrai, dans une période où les épargnants recherchent des produits sécuritaires, mais plus rémunérateurs que le livret A. L'émission d'EDF, rappelons-le, totalise 1 milliard d'euros et propose des obligations à 1.000 euros, rémunérées à 4,5 % par an avant impôts pendant cinq ans. L'opération va-t-elle être un succès ? Si oui, ce ne sera pas grâce aux agences bancaires, qui sont souvent loin de faire le forcing pour placer cet emprunt. Et pour cause : l'établissement ne perçoit jamais de frais d'entrée ni, souvent, de frais de garde. Certains, comme le Crédit Agricolegricole, disposent même de leur propre emprunt, à un taux plus attractif (6 % par an pendant douze ans).échaudésPremier enseignement des quelques guichets et responsables des réseaux d'agences interrogés à l'issue de cette première journée de commercialisation : le nom et l'image d'EDF ont joué à plein. « Nous avons constaté dès hier matin une forte demande spontanée de la clientèle pour cet emprunt, témoigne Nicolas Draux, responsable de l'animation du réseau France. La communication faite par l'électricien et l'image positive qu'il véhicule a largement contribué à cette tendance. D'après moi, l'opération, avec un objectif maintenu à 1 milliard d'euros, devrait être bouclée en l'espace de quelques jours. » D'autres réseaux sont plus mesurés. Selon un responsable du Crédit Agricolegricole, les questions des clients sur le taux servi et montant minimal affluent certes depuis deux à trois semaines. Mais l'engouement n'a rien à voir avec celui des privatisations ou des récentes augmentations de capital. Selon le patron d'une agence lilloise LCL, la plupart des clients qui ont eu rendez-vous avec un conseiller évoquent le sujet mais aucune souscription n'est intervenue dans la journée. Même son de cloche au sein d'une agence Barclays parisienne qui n'a vu personne venir se renseigner ce mercredi. Dans une Banque Postale parisienne, les 1.000 euros minimum ont échaudé les quelques particuliers intéressés. À voir maintenant si les prochaines journées de commercialisation confirmeront le sentiment positif de BNP Paribas. n
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