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Le climat social est lourd chez Natixis. La filiale commune des Caisses d'Épargne et des Banques Populaires a lancé mercredi dernier son deuxième plan social d'envergure en un an. Il a pour objet de supprimer 450 postes dans la banque d'investissement, dont 130 en France et 220 à l'étranger, essentiellement en Asie, ceux-ci ayant été déjà en partie réalisés. Ces départs seront réalisés uniquement sur la base du volontariat. Les salariés ont jusqu'au 15 septembre pour se décider. Ces réductions d'effectifs entrent dans le cadre du plan de restructuration de la banque d'investissement que l'ancien directeur général de Natixis, Dominique Ferrero, avait présenté en décembre dernier. Elles visent à réduire de 10 % les frais fixes et de 15 % les effectifs de la banque d'investissement, qui devront s'établir à 4.860 salariés à la fin 2009.Les salariés ne cachent pas leur inquiétude et leur abattement. Déjà, en février dernier, Natixis avait bouclé un premier plan social qui avait conduit à la suppression de 800 postes, dont déjà la moitié dans la banque d'investissement. Mais, la banque ayant reçu à l'époque environ 1.100 demandes de départs, quelque 300 salariés avaient été contraints de rester. « C'est un comble. Dans la France entière, les salariés se battent pour conserver leur poste. Chez Natixis, tout le monde veut partir », explique un représentant du personnel. Les conditions de départ, très généreuses, ont largement encouragé les salariés à partir (lire ci-dessous).eurotitres touchée aussiMais, fait nouveau, ce plan social ne concerne pas seulement la restructuration de la banque d'investissement. Une autre vague de réduction d'effectifs est venue se greffer à l'actuel plan. En effet, il a été étendu aux salariés de la filiale de conservation de titres Eurotitres, dédiée à la clientèle de particuliers et de banque privée. Eurotitres est né de la fusion entre Gestitre (ex-Caisses d'Épargne), et Natixis Eurotitres (ex-Banques Populaires), il y a maintenant un an. Natixis devait y mettre en place un plan social en septembre 2008, ce qui n'a jamais été fait. Désormais, la banque vise une réduction de 156 postes en France sur les 860 que compte cette filiale. Les salariés auront droit aux mêmes conditions de départ que leurs homologues de la banque d'investissement. Ces départs ne sont pas liés à la restructuration de Natixis mais plutôt au retard que la banque a pris dans la fusion de ses activités depuis deux ans. Le cas d'Eurotitres n'est d'ailleurs pas unique et Natixis ne devrait pas en rester là. Le 30 juin prochain, Natixis fusionnera ses deux banques privées. Compagnie 1818, auparavant aux Caisses d'Épargne, et Banque Privée Saint-Dominique, provenant des Banques Populaires, se marieront pour donner naissance à la Banque Privée 1818. Dans les prochains mois, un nouveau plan social sera mis en place. Selon nos informations, entre 50 et 70 postes pourraient être supprimés sur des effectifs de l'ordre de 400 salariés. D'ici là, le nouveau directeur général, Laurent Mignon, aura présenté fin juillet un plan stratégique à moyen terme. En interne, des représentants du personnel craignent de nouvelles coupes.
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