Dette émergenteL'Afrique du Sud veut lever 1,5 milliard de ...

Dette émergenteL'Afrique du Sud veut lever 1,5 milliard de dollarsLe géant africain veut profiter des coûts de financement actuels.L'Afrique du Sud faisait son « show » hier, à Londres, auprès des investisseurs internationaux en vue de boucler son projet d'emprunt obligataire libellé en dollars. Le géant africain, en proie à un déficit budgétaire élevé, envisage de lever jusqu'à 1,5 milliard de dollars. Une première depuis 2007, date à laquelle le pays avait levé 1 milliard de dollars. Selon trois banquiers proches du dossier, le rendement à l'émission devrait se situer 375 points de base au-dessus de celui des bons du Trésor américain de même échéance. La dette en devises étrangères à long terme du pays est par ailleurs notée Baa1 chez Moody's, ce qui classe le pays au même rang que l'Islande, la Russie et la Thaïlande.« Force est de constater que la demande des investisseurs est très forte », a commenté le porte-parole du Trésor sud-africain. Le cas de l'Afrique du Sud n'est d'ailleurs pas isolé. Depuis le début de l'année, nombre de pays émergents, au rang desquels figurent la Croatie et la Slovénie, ont lancé des emprunts de ce type. Selon Bloomberg, le nombre d'émissions aurait atteint sur cette même période, pour les entreprises et les souverains confondus, un total de 59,6 milliards de dollars dans les pays en voie de développement, soit 61 % de plus qu'un an auparavant. « Mais plus que les chiffres, c'est le changement de tendance qui est important », relève Jean-Dominique Bütikofer, responsable de la gestion obligataire des pays émergents chez Union Bancaire Privée. « De ce point de vue, c'est clair, les pays émergents reviennent aujourd'hui sur le devant de la scène. » Comment expliquer un tel regain ? Selon Jean-Dominique Bütikofer, « cela ne signifie pas forcément que ces pays vont systématiquement faire défaut », explique-t-il, « il faut plutôt interpréter cette tendance comme la volonté de ces États, dont les revenus fiscaux baissent, de profiter de l'opportunité de se refinancer aujourd'hui à des coûts plus faibles ». Selon les gérants, en effet, les émetteurs ne font aujourd'hui qu'anticiper une potentielle hausse des primes de risque à long terme. Marjorie Bertouille
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