Depuis plusieurs mois, EADS étudie une évolution de son organisation interne. Son président, Louis Gallois, l'a voulu dès le départ ambitieuse. Pas sûr pourtant que son souhait sera exaucé. C'était sans compter sur les pesanteurs habituelles du groupe européen. Très vite les problèmes de nationalismes, d'ego... ont resurgi pour contrarier l'ambition de Louis Gallois. " La montagne va accoucher d'une souris ", soupire-t-on souvent en interne.À l'instar de l'organisation de Boeing, le groupe étudiait la possibilité de séparer distinctement les activités civiles et militaires. À l'exception de la filiale Eurocopter, où cela s'avérait trop compliqué. In fine, la réorganisation devrait être moins ambitieuse que prévue. Le groupe devrait mettre l'accent sur une plus grande mutualisation de certains services, qui serait centralisés au niveau de la maison mère EADS. Cela devrait être le cas pour les services juridiques, de communication, des achats... C'est d'ailleurs déjà le cas pour les services informatiques, en voie de mutualisation au sein du groupe.AU DETRIMENT DES FILIALESSi Louis Gallois donne le feu vert à cette nouvelle organisation du groupe, il mettrait fin au débat interne, qui a secoué EADS ces derniers mois : faut-il cantonner EADS dans un rôle de holding pur et dur et laisser plus de liberté et d'autonomie aux filiales ? Visiblement, ce n'est pas le chemin que veut prendre Louis Gallois, qui renforce le rôle centralisateur d'EADS au détriment des filiales.

latribune.fr

01 Nov 2008, 1:29

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